Tataouine, 5 avril 2011 (TAP) - La hausse des prix de l'énergie, des engrais et les limites de la production ainsi que l'absence de la réforme immobilière et des structures d'appui techniques stimulant la production dans les différentes terres non irriguées, sont les principaux problèmes auxquels font face les agriculteurs à Tataouine dont la superficie des terres cultivables est estimée à 200 mille hectares. Le système de production agricole dans la région souffre, de plus, d'une grande négligence des zones irriguées dont la superficie est estimée à 7571 hectares. Ces terres sont réparties sur les différentes délégations du gouvernorat en raison de l'éloignement des zones urbaines et l'instabilité de leurs propriétaires, ce qui augmente considérablement le coût de la production, et partant, entrave le processus de développement. A ces difficultés s'ajoutent la faiblesse de la vulgarisation agricole et l'absence de jeunes promoteurs bien formés s'adonnant à une agriculture moderne. Pourtant le gouvernorat de Tataouine ne manque pas d'eau avec un important potentiel en eaux estimées à 53.6 million m3 dans les nappes profondes, 15.4 millions m3 d'eaux de surface et plus de 71 millions m3 d'eaux d'écoulement. Selon les données des services régionaux concernés, 53 puits dans des zones publiques irriguées et quelques 1881 autres puits de surface ne sont pas encore suffisamment exploités. Il est devenu de ce fait impératif d'accorder davantage de sollicitude à ce secteur afin qu'il contribue au renforcement du circuit économique dans la région, à la lumière de la grande qualité de sa production de primeurs et de produits biologiques. D'autre part, les structures professionnelles dans la région s'emploient à intensifier les efforts d'encadrement des agriculteurs, à aider les propriétaires des exploitations agricoles à trouver les solutions techniques nécessaires à même de promouvoir le secteur, l'objectif étant de promouvoir l'emploi, la production et l'exportation.