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D'abord, encadrer les céréaliers
Céréales
Publié dans Le Temps le 08 - 06 - 2008


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500 mille quintaux de céréalicultures irriguées à Kairouan
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Les sangliers font des ravages
Il ne faut pas être clerc en la matière pour se convaincre que, pour faire à l'inexorable envolée des prix des produits agricoles, il importe de valoriser ses propres productions pour en améliorer le rendement par le biais de technologies , du reste, pas forcément sophistiquées.
C'est là l'une des conclusions de l'atelier de travail organisé, mardi, par l'Association tunisienne de la science du sol à l'occasion de la Journée de la terre sur l'importance du suivi de la fertilité des surfaces emblavées et l'augmentation de leur productivité.
Le thème est d'actualité. Car à quelque mille kilomètres de là, plus précisément à Rome, les représentants de 150 pays dont une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement planchaient sur la sécurité alimentaire et le réchauffement climatique , sujet sur lequel s'est greffée tout naturellement la question de la flambée des cours des produits agricoles.
Et ce n'est pas le moindre des mérites de ce rassemblement de souligner combien il est devenu urgent de s'attaquer à ce composé de problèmes qui ont de plus en plus les allures d'une catastrophe annoncée pour nombre de pays qui n'ont pas assez de ressources pour nourrir leurs populations.
Certes, la solidarité internationale pèse de tout son poids dans la recherche des solutions qui permettent d'atténuer les effets de semblable situation , mais l'essentiel est ailleurs, c'est-à-dire dans l'élaboration de stratégies nationales qui mettent à contribution toutes les énergies, techniques et ressources qui assurent autant que faire se peut la sécurité alimentaire.
C'est manifestement le cas de la Tunisie qui a pris le parti de compter d'abord sur elle-même de garantir son autosuffisance alimentaire, principalement céréalière , en se fixant un objectif d'une production de 27 millions de quintaux de céréales en 5 ans, outre la réalisation de l'autosuffisance continue en blé dur et orge, sachant que la céréaliculture occupe le tiers des terres cultivables et constitue 14% de la production agricole nationale.

Culture intensive
Plusieurs pistes sont en train d'être défrichées pour y arriver. Entre autres, des programmes régionaux ont été élaborés au niveau des gouvernorats producteurs de céréales en vue essentiellement d'améliorer la capacité des agriculteurs à maîtriser les techniques de production à travers l'encadrement des céréaliers, en ciblant les terres situées dans les régions propices à cette production et aptes à une culture intensive.
Une équipe technique mixte a été mobilisée à cette fin, regroupant les institutions de recherche, les centres techniques des céréales, les directions centrales techniques et les commissariats régionaux au développement agricole, en vue de relever la production nationale de céréales et contribuer à la réalisation de la sécurité alimentaire du pays.
Bien plus, une batterie de mesures a été prise pour maîtriser les coûts de production des céréales à travers la réduction des coûts des crédits, le renforcement des moyens de production, l'augmentation des superficies irriguées et de la production des semences sélectionnées à 450 mille quintaux en 2011, contre 270 mille quintaux actuellement, outre l'octroi d'une prime de 30% au titre d'acquisition de semences sélectionnées.
Dans l'entre-temps, le cap est résolument mis sur la recherche agronomique dont la conception et la mise en œuvre sont adéquatement adaptées à la réalité agricole tunisienne. Ainsi, quelque 22 contrats d'exploitation commerciale de nouvelles variétés de céréales et de légumineuses ont été conclus entre les laboratoires de l'Institut national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT) et des structures publiques et privées.
Il s'agit de mettre à la disposition des agriculteurs tunisiens des variétés de céréales mais aussi de légumineuses à haut rendement, stables et tolérantes à la sécheresse et aux maladies. D'ailleurs, les résultats des recherches menées dans le domaine des grandes cultures revêtent de plus en plus un caractère stratégique pour le pays. Et parmi les techniques dont on espère beaucoup en termes de développement céréalier , il y a celle de l'assolement qui permet une augmentation de la production à hauteur de 10%.
Des avancées techniques participant aussi d'une visibilité sous la forme d'instruments performants de diagnostic, d'analyse et de prise de décision , bref d'un système d'information agricole intégré matérialisé par les cartes agricoles régionales.
Ces cartes qui permettent d 'avoir une vision globale sur l'espace agricole d'un gouvernorat, ses ressources, ses potentialités, ses points forts et ses lieux de vulnérabilité.
Il s'agit de connaître de manière fiable et dynamique l 'état des lieux en matière de ressources naturelles d 'infrastructures de base et économiques .
A travers cet outil, il est désormais possible de dresser l 'état des lieux de l'allocation actuelle des terres en tant que résultante finale de choix technico-économique et de systèmes de production actuellement en vigueur et également de simuler et visualiser spatialement des scénarios de décision sur la base de modifications concernant un certain nombre de paramètres tels que les coûts d 'intrants, les prix à la production, les rendements, les incitations...
LM
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500 mille quintaux de céréalicultures irriguées à Kairouan
Dans le Kairouanais, les emblavures céréalières ont dépassé les 127.000 ha dont 18780 ha dans le secteur irrigué.
Selon les estimations des services du CRDA de Kairouan la céréaliculture irriguée produira cette année plus de 500.000 quintaux répartis comme suit : Blé dur 328500 q - Blé tendre : 18500 q - orge : 15 300 q.
M. Kamel Abderrazak, chef de service au CRDA de Kairouan et responsable de l'unité de développement des céréales irriguées a signalé à propos de l'amélioration de la production céréalière dans la région ; la présence de six parcelles d'essai de quatre variétés de blé dur à savoir : Karim - Razzag - Khiar et Oum Rbaïe ; réalisées dans la région , dans le cadre du suivi des pilotages des irrigations, en collaboration avec le service technique de Boussalem, dans le gouvernorat de Jendouba ; ajoutant que les résultats sont encourageants.

Historique de la céréaliculture irriguée dans le Kairouanais
C'est dans les années quatre-vingt que l'irrigation d'appoint a été introduite pour la première fois dans la région et ce dans le but d'assurer une meilleure production céréalière afin de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Au début des années quatre-vingt-dix, c'est autour de l'irrigation intensive des céréales de se développer et de s'étendre sur plus de 18000 ha. Soit 30% des superficies irriguées dans la région. A propos de la rentabilité, ce secteur a connu une amélioration progressive grâce aux campagnes de sensibilisation, et au suivi, assurés par les service agricoles régionaux d'un côté, et à l'effort des agriculteurs notamment au niveau de la préparation et de la fertilisation du sol et surtout à l'irrigation suffisante (irrigation d'appoint) lors des périodes critiques, de l'autre côté.
Ainsi le rendement à l'hectare s'est amélioré pour atteindre 20,3 q/ha au cours du VIII plan - 27,6 g/ha au cours du IX plan et 30,2 q/ha au cours des trois premières années du Xème plan.
Source : Rapport sur les céréales dans le Kairouanais élaboré par les services du CRDA.
Néji KHAMMARI
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Les sangliers font des ravages
"Ils n'ont laissé aucun pied de blé debout" disait Mohamed Chérif, un jeune agriculteur de la vallée de Marguellil, dans la délégation de Kairouan Sud. "La récolte d'abricots et d'amandes a été sérieusement affectée" rétroquait Habib Chérif,, propriétaire d'un verger à Aïn Jelloula.
Tous parlent des sangliers qui envahissent vergers et champs de céréales au grand désappointement des agriculteurs qui ont vainement usé de tous les moyens pour effrayer ces bêtes dévastatrices, apparemment satisfaites de la nourriture dans les vergers et dans les champs.

Barrages à réparer
Les travaux CES (conservation des eaux et du sol) réalisés à Magra (délégation d'Ousseltia) ont été affectés par les pluies de mai dernier et nécessitent l'intervention des services agricoles pour réparer les dégâts causés par les eaux de ruissellement notamment au niveau des ouvrages (petits barrages).

Enfin un lac collinaire à El Berka
Le vœu des citoyens d'El Berka de la délégation d'Ousseltia, à savoir l'édification d'un lac collinaire qui irriguera les terres agricoles assoiffées, vient d'être concrétisé. Les travaux de cette réalisation hydraulique dont le coût dépassera les 350 mille dinars ont en effet commencé, à la joie des habitants de cette localité.
La fin des travaux est prévue pour la fin du mois de septembre.


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