LE CAIRE, 13 avr 2011 (TAP) - L'ex-président égyptien Hosni Moubarak a été placé en détention pour 15 jours, a annoncé mercredi le porte-parole du parquet, peu après une mesure similaire visant ses deux fils dans le cadre d'une enquête sur l'usage de la violence contre des manifestants. Les deux fils de Moubarak ont été également placés en détention pour 15 jours dans le cadre de l'enquête sur l'usage de la violence contre les manifestants pendant le soulèvement de janvier et février, a annoncé mercredi la télévision d'Etat. "Il a été décidé d'emprisonner Gamal et Alaa pour 15 jours pour les besoins de l'enquête", a indiqué la télévision. Ils sont accusés d'avoir incité à tirer sur les manifestants pendant la révolte populaire du 25 janvier au 11 février, jusqu'à la démission sous la pression de la rue de leur père. Près de 800 personnes sont mortes pendant le soulèvement. La télévision a aussi indiqué que la première séance d'interrogatoire de M. Moubarak s'était achevée dans l'hôpital international de Charm el-Cheikh. L'ex-président, en résidence surveillée dans cette station balnéaire sur la mer Rouge après sa démission, a commencé à être interrogé mardi et a été victime d'une crise cardiaque durant l'interrogatoire, ce qui a nécessité son hospitalisation. Il a dû être été placé en soins intensifs, selon l'agence égyptienne Mena. La justice avait annoncé dimanche qu'il serait convoqué, ainsi que ses deux fils, pour répondre de l'usage de la violence contre les manifestants lors du soulèvement. Ils doivent aussi être interrogés sur des accusations concernant "l'utilisation de l'argent public" dans le cadre d'opérations anti-corruption en cours visant l'ancien régime. Ils risquaient tous trois d'être arrêtés s'ils ne coopéraient pas, avait prévenu le ministre de l'Intérieur Mansour al-Issaoui.