ARIANA, 16 avr 2011 (TAP) - Le parti Elmajd a tenu, samedi, à El Menzah V, un point de presse au sujet du projet de la loi électorale, adopté par la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Le Président du parti, M. Abdelwaheb Heni, a souligné que la réalisation de la transition démocratique et la consécration de la souveraineté et des aspirations du peuple exigent la mise en place d'une assemblée constituante représentant l'ensemble des forces vives et sensibilités politiques, intellectuelles et civiles, sans exclusion surtout parmi les jeunes de la révolution du 14 janvier. Il a précisé que son parti refuse de transgresser le principe de la liberté de candidature pour l'ensemble des tunisiens. Il a indiqué, à ce sujet, que le débat au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution concernant le projet de la loi électorale, était idéologiquement orienté, surtout que la composition de cette instance est selon lui "déséquilibrée", et favorise l'hégémonie de certaines forces politiques, qui orientent les débats en fonction de leurs intérêts". M. Abdelwahab Heni a indiqué qu'il n'est pas encore tard pour amender les articles du projet de la loi, avant son approbation par le président de la République par intérim. Il a proposé, à cet effet, d'amender les articles concernant les candidatures et l'inéligibilité de personnes ayant occupé des responsabilités parmi les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissous. Il a également suggéré d'amender l'article relatif à la parité, qui constitue selon lui, une violation de la liberté de l'élection, et ne permet pas, en réalité, une large représentativité de la femme au sein de l'assemblée constituante". Il a, par ailleurs, appelé à choisir un mode de scrutin à deux tours, pour inciter les partis politiques à constituer des coalitions et obtenir des sièges, de réduire les délais de présentation des listes afin de permettre à toutes les forces politiques de se préparer correctement aux prochaines échéances électorales. Il a suggéré, d'autre part, la révision du financement privé des élections et de l'associer au financement public, dans un cadre de contrôle et de transparence.