TUNIS, 27 juin 2009 (TAP) - La présidence par la Tunisie, en la personne de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République, de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), a fait l'objet d'un grand optimisme quant à l'avenir de l'action de l'organisation, un optimisme qui puise sa source dans la riche expérience dont se prévaut la Tunisie en matière de consécration des droits de la femme et, tout particulièrement, dans l'action soutenue menée par l'épouse du chef de l'Etat en vue de promouvoir la condition de la femme, aux plans local et arabe. Cet optimisme a été affiché par plusieurs personnalités arabes de renommée, spécialisées dans les affaires de la femme, qui ont pris part à la 4e réunion du Conseil supérieur de l'OFA, réuni, jeudi, 25 juin 2009, à Tunis. Dans le cadre de ces témoignages, Cheikha Fatima Bint Mubarak, présidente de l'Union Générale de la Femme et première présidente de la fondation pour le développement familial à l'Etat des Emirats Arabes Unis (E.A.U.), s'est dite confiante en la présidence de la Tunisie de ce mandat, soulignant l'enthousiasme qui anime Mme Leila Ben Ali afin de promouvoir la réalité de la femme. La présidence du présent mandat, a-t-elle ajouté, revêt une importance majeure et marque une étape cruciale pour parvenir à des décisions et des recommandations pertinentes et audacieuses qui marquent le parcours de l'organisation et qui lui confèrent un rôle agissant dans le développement de la société arabe, au sein de laquelle la femme assume, actuellement, un rôle d'avant-garde dans les différentes volets de l'action nationale et humaniste. La réunion du conseil supérieur, qui a été présidée par Mme Leila Ben Ali, a débouché sur une série de recommandations pratiques, à même de réactiver les mécanismes de promotion de la femme arabe et d'en renforcer le rôle dans le processus de développement et de modernisation des sociétés arabes. Le conseil a adopté les propositions de la présidence tunisienne portant notamment sur le thème du troisième congrès général de l'OFA sur "la femme arabe : partenaire essentiel dans le processus de développement durable", qui se tiendra à Tunis, en octobre 2010. Il a, également, approuvé l'initiative de la Tunisie portant création d'une "commission de la femme arabe du droit international humanitaire "DIH"" et la mise en place d'un observatoire des législations sociales et politiques relatives aux conditions de la femme, qui constituera une référence dans l'action de l'organisation. Cette réunion de haut niveau a été marquée par la réaffirmation par Mme Leila Ben Ali, dans son allocution d'ouverture, de l'impératif à ce que la stratégie de l'organisation pour la période 2008-2012 soit fondée sur l'intégration de la femme arabe dans le processus de développement des pays arabes. Elle a, également, souligné la détermination à poursuivre les recherches pour élaborer des programmes permettant de régler les questions de développement, tout en prenant en considération le rôle de la femme dans la réalisation de ces programmes. L'unanimité faite par les participants autour du thème du troisième congrès de l'organisation confirme l'importance que revêt ce concept auprès des organisations et des instances régionales et internationales, d'autant plus que les dimensions du développement durable ne se limitent pas aux volets environnementaux mais font du développement un outil de solidarité sociale et un cadre de consécration des choix sociaux, économiques, culturels et économiques, fondés sur les principes de partenariat, d'égalité et de justice entre les générations et les deux sexes. L'importance de la proposition de la présidence tunisienne réside, en outre, dans le fait que cette question représente une plateforme pour la promotion du dialogue entre les peuples et les cultures, notamment, avec l'évolution de la place de la femme au rang de partenaire majeur et agissant dans le processus de développement. De surcroît, le choix de ce thème s'inscrit dans la dynamique que vivent les sociétés arabes, notamment avec la création de l'OFA, en mars 2003 et la confirmation, à travers les études et les rencontres organisées dans son cadre, de la volonté d'approfondir la réflexion sur les questions relatives à la situation de la femme arabe. Ce thème revêt une importance capitale en cette conjoncture internationale marquée par la poursuite de l'examen du processus de promotion de la femme, dans le cadre de Pékin+15, ce qui offre une opportunité renouvelée d'examiner ces sujets, à travers une vision stratégique de développement équitable et durable. Dans le même contexte, la décision du Conseil suprême de créer la commission de la femme arabe du droit international humanitaire est une consécration de la solidarité entre les femmes arabes et une dynamisation du rôle de l'OFA (Abou Dhabi 2008) dans la promotion de la situation de la femme et de sa participation à la protection de la femme victime des conflits armés. C'est une décision qui intervient pour concrétiser l'appel de Mme Leila Ben Ali, au 2ème congrès de l'OFA (Abou Dhabi - novembre 2008), pour créer une commission chargée de soutenir les efforts internationaux, régionaux et nationaux tendant à défendre le droit international humanitaire. L'hommage rendu par les pays membres de l'OFA aux propositions de la Tunisie confirment une nouvelle fois la considération arabe et internationale de l'approche tunisienne pour la promotion de la femme arabe et le renforcement de son rôle dans la société, outre le souci de consolider le processus de développement et de modernisation des sociétés arabes et conforter son intégration dans les orientations internationales dans le domaine des droits de la femme. La réunion a enregistré l'adhésion de l'Irak à l'organisation, portant ainsi le nombre des Etats membres à 16 pays. Cette adhésion a été saluée par Mme. Leila Ben Ali qui a appelé le reste des pays arabes à adhérer à l'OFA en vue de promouvoir la mission de l'organisation au service de l'amélioration des conditions de la femme arabe. La réunion du conseil supérieur de l'OFA a été marquée par la participation de Cheikha Fatima Bint Mubarak présidente de l'Union Générale de la Femme et première présidente de la fondation pour le développement familial à l'Etat des Emirats Arabes Unis (E.A.U.), de son Altesse la Princesse Lella Salma, épouse du Roi de Maroc et de Mme Amina Abbes, épouse du Président palestinien. La Tunisie a abrité, depuis dimanche 21 juin, les réunions préparatoires des structures de l'OFA, à savoir la 7ème réunion extraordinaire du Conseil exécutif et la 18ème Réunion du comité du bureau de l'organisation. Ces réunions ont permis d'examiner les programmes d'action et projets de l'OFA pour la prochaine période.