CONAKRY, 2 oct 2009 (TAP) - Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a invité ses opposants au « dialogue », jeudi soir, après le massacre lundi de nombreux manifestants par les forces de sécurité et à la veille du 51-ème anniversaire de l'indépendance du pays. « J'invite tous les acteurs politiques et le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte) à promouvoir de nouvelles opportunités de concertation et de dialogue afin que chacun de nous puisse apporter sa contribution à ce processus de transition », a-t-il affirmé dans une adresse à la nation, diffusée vers 1H00 GMT à la télévision nationale. Lundi, au moins 56 civils selon la junte, plus de 150 selon l'Onu, avaient été tués quand les forces de sécurité avaient réprimé dans le sang une manifestation pacifique contre « l'usurpation du pouvoir » par les militaires. « Le 28 septembre 2009 est désormais symbole d'une violence et d'une incroyable série d'affrontements qui a semé la désolation dans plusieurs familles », a commenté le président autoproclamé. Le capitaine putschiste n'a pas du tout évoqué la responsabilité des forces de sécurité et de la junte dans ces violences. Parlant d » »actes désastreux », il a seulement exprimé sa « très profonde compassion » aux familles, en affirmant avoir toujours voulu « une transition paisible dans une Guinée débarrassée des violences ». Son adresse à la nation a surtout pris la forme d'un bilan-programme du chef de la junte, bien qu'il ne se soit pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à la présidentielle du 31 janvier.