TUNIS, 6 oct 2009 (TAP) - La concorde nationale a été l'un des principaux piliers du Changement du 7 novembre et une constante fondamentale du processus de développement et de réforme. Le Président Zine El Abidine Ben Ali avait mis en exergue ces dimensions dans le discours prononcé à l'ouverture du Congrès du "Salut" du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), en juillet 1988, en affirmant : "Nous tenons à ce que notre projet politique soit un stimulant et un facteur important de concorde, dans le cadre d'un pacte national, qui se distingue par le pluralisme dans ses composantes, qui consacre la démocratie dans sa démarche et qui constitue un appui moral pour la solution des problèmes du pays et la réalisation des aspirations du citoyen." Dans le souci de concrétiser cette orientation stratégique, le Président de la République a pris l'initiative d'appeler à l'élaboration d'un pacte national, avec la contribution des différentes sensibilités intellectuelles, politiques et sociales, pour en faire "un contrat moral et civilisationnel qui lie toutes les parties" et le meilleur facteur pour aménager un climat approprié afin que le changement constitutionnel revête toutes ses dimensions et que la société tunisienne évolue, en parfaite symbiose et harmonie, avec les valeurs et principes qu'elle prône elle-même. De plus, l'édification nationale s'est confortée par le biais du consensus, de la concorde et de la solidarité en se fondant sur des initiatives réformatrices profondes qui se sont illustrées, essentiellement, à travers les amendements introduits sur le texte de la Loi Fondamentale, l'institution d'une loi sur les partis, et la révision, à maintes reprises, du Code de la presse et de la loi sur les associations. Cette démarche s'est traduite effectivement dans des politiques audacieuses, au premier rang desquelles figurent la réunification du mouvement syndical et l'intensification de la communication et de la concertation avec les différents partis politiques et composantes de la société civile, l'objectif étant de parvenir à des choix consensuels dans les différents secteurs. Aussi, le pacte national et les réformes politiques successives introduites sur l'ensemble des législations inhérentes à la vie publique et aux grands choix de développement, ont-ils constitué une plateforme solide pour jeter les fondements d'une nouvelle vie politique, qui rompt avec les aspects négatifs du passé et renforce les acquis, favorisant ainsi l'intégration dans l'ère des droits de l'Homme, dans leur acception globale et universelle, et de la démocratie, le tout dans le cadre de l'attachement aux orientations, aux dominateurs communs et aux règles éthiques, qui engagent toutes les parties et qui confèrent à l'exercice politique une spécificité nationale constante, qui la prémunit contre les risques et dangers des soubresauts et de la régression. De plus, une conviction s'est affirmée à tous les niveaux et chez toutes les composantes du pays, que la société du consensus et de la solidarité est la seule garantie de la réussite du développement global et que la démocratie ne saurait exister sans la consécration du principe de la participation, dans un climat pluraliste, où la diversité et la différence des opinions et approches constituent un facteur d'enrichissement de la vie politique. Le processus démocratique dans la Tunisie du Changement se distingue, ainsi, par son ouverture à la participation populaire et par son refus de toute forme d'exclusion et de marginalisation, l'objectif étant que tous les citoyens, chacun de la position qu'il occupe, puissent participer à la gestion des affaires de la Nation. Les observateurs de la scène politique en Tunisie ne peuvent que reconnaître la place prépondérante qu'occupent les valeurs de participation et de citoyenneté. Neuf partis politiques participent aujourd'hui, d'une manière effective, au renforcement des institutions du régime républicain et la société civile est largement représentée au sein des instances consultatives nationales et des conseils supérieurs sectoriels. La consécration du concept de citoyenneté en Tunisie s'est, en effet, concrétisé à travers la multiplication du nombre des organisations et associations représentant la société civile. Le nombre de ces structures est passé de 1900 en 1987, à plus de 9000 actuellement. De plus, le nombre de forums de dialogue et de consultations ne cesse d'augmenter et le choix du recours au référendum est inscrit dans le texte de la constitution pour permettre au peuple tunisien de participer à la conception des choix et des orientations du pays. La meilleure illustration de l'exercice de la citoyenneté demeure, certainement, l'organisation, le 26 mai 2002, du premier référendum de l'histoire de la Tunisie, référendum au cours duquel le peuple tunisien a plébiscité la réforme fondamentale de la constitution qui a porté sur près de la moitié des articles de cette constitution. Le dynamisme que connaissent les organisations nationales et les différentes composantes de la société civile sont aussi des indicateurs importants de la vitalité de la société tunisienne et un facteur d'équilibre et d'interaction entre ses différentes composantes. Les forces vives de la Nation jouent, aujourd'hui, un rôle essentiel dans le soutien des efforts de l'Etat dans les différents domaines, en donnant leurs avis, en apportant leur contribution, et en élargissant le champ de la participation à la vie publique. C'est dans le cadre de cette optique que s'inscrit l'organisation d'un dialogue national global avec les jeunes qui s'est déroulé en 2008 sous le signe "La Tunisie d'abord" et a constitué une étape importante du processus de réforme continue conduit par le Président Zine El Abidine Ben Ali depuis le Changement. Ce dialogue a débouché sur l'adoption d'un document consensuel de première importance, le "Pacte national de la jeunesse tunisienne", qui a été élaboré sur la base des propositions des jeunes tunisiens eux-mêmes, dans un climat de liberté, de transparence et de pluralisme. La stabilité que connaît la Tunisie, ces deux dernières décennies, montre la place importante qu'occupe le choix de la concorde dans la consolidation des capacités du pays. Un choix qui a permis à la Tunisie d'engranger des acquis et des réalisations et qui lui a permis de se hisser au plus haut niveau dans tous les domaines. Un choix qui a accordé au citoyen une place privilégiée le plaçant au centre de tous les efforts de développement, en concrétisation de la vision prospective du Président Zine El Abidine Ben Ali qui a favorisé la réconciliation des tunisiens avec eux mêmes et avec leur patrie et leur a assuré les conditions favorables leur permettant de s'adapter aux changements et aux exigences de leur époque.