TUNIS, 7 oct 2009 (TA) - La capitale du Danemark, Copenhague, s'apprête à accueillir au cours du mois de décembre 2009, le Sommet sur le climat, censé aboutir à un accord sur les moyens de limiter le réchauffement climatique. Ce sommet constitue en effet le dernier rendez- vous pour fixer les futures orientations internationales pour l'après Kyoto (Japon) 2012. Ce nouveau rendez-vous devra permettre de discuter des questions relatives aux engagements des pays de l'annexe 1 (40 pays engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre «GES») et de mettre en place un mécanisme de contrôle et de financement permettant aux pays en développement de préserver leurs ressources et de développer leurs moyens de production. Au niveau international, des divergences de points de vues sont apparues. Il s'agit notamment de fixer le taux de GES émis et la durée d'engagement des pays à baisser leurs émissions, afin d'éviter le réchauffement climatique. Les pays faisant partie de l'annexe 1 sont à l'origine de plus de la moitié des émissions de GES dans le monde. Ces émissions atteignent plus de 80 pc si on ajoute les 5 pays appartenant à l'annexe 2 ( pays qui ne sont pas engagés à réduire leurs émissions de GES ). Il y a lieu de souligner que les émissions de GES de plus de 100 pays en développement de dépassent pas les 20%. Les pays de l'annexe 1 ont, par ailleurs, appelé un nombre de pays de l'annexe 2, comme la Chine à l'origine de 27% des émissions de GES, à adhérer à la première liste. Plusieurs voix ont, en outre, lancé un appel pour trouver un consensus international visant à réduire les émissions de GES dans le cadre d'un accord international basé sur la solidarité, seul moyen à même de protéger la vie sur terre. La Tunisie a adhéré aux efforts internationaux visant la réduction des pressions exercées sur les ressources naturelles ainsi que la limitation des émissions gazières. Le Chef de l'Etat a lancé à plusieurs occasions, un appel, notamment lors du sommet euro-africain de Lisbonne ( Portugal-déc. 2007), en vue d'activer le mécanisme de coopération internationale et aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques et réduire le fossé en matière de développement entre les pays. La Tunisie a, en effet, abrité plusieurs manifestations et conférences internationales sur ce sujet, telles que "la conférence de solidarité internationale pour des stratégies face aux changements climatiques" qui a abouti à l'élaboration d'une déclaration et d'un plan d'actions de Tunis, adoptés dans les différentes réunions aux plans régional et international. A relever que la Tunisie a entrepris au cours des dernières années, la préparation d'études prospectives en vue de préserver les ressources naturelles et les activités économiques, dont les études relatives à la préparation d'une stratégie d'adaptation du secteur agricole et des écosystèmes aux changements climatiques et d'une autre sur les impacts de l'élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes marins et les économies des régions côtières exposées à ce phénomène. De même, des stratégies nationales pour l'adaptation du secteur de la santé et du tourisme aux changements climatiques sont en cours de préparation outre le renforcement du cadre législatif dans ce domaine. La Tunisie entreprend, également, de réaliser des projets de réduction des émissions gazières, dans le cadre du mécanisme de développement propre. Ainsi, 28 projets ont été adoptés dans les domaines de l'énergie, de la gestion des déchets, des méthodes industrielles, du transport, de l'agriculture et des forêts. A rappeler, également, la création de la Banque nationale des gênes (BNG) et les projets prioritaires de protection du littoral de l'érosion, inscrits dans le 11ème plan. Au cours de la prochaine étape, plusieurs projets seront élaborés dans le domaine de l'adaptation aux changements climatiques, en vue de les soumettre à un financement dans le cadre de la coopération internationale.