PARIS, 13 oct 2009 (TAP)- Une conférence sur le thème ''quels modèles de développement pour l'Afrique : réflexions sur le modèle tunisien de développement'' a été organisée, mardi, à Paris, par la Ligue internationale des journalistes pour l'Afrique (Lijaf). La conférence a donné l'occasion aux différents intervenants, de rendre hommage à l'expérience tunisienne de développement mise en oeuvre par le président Ben Ali et qui a permis à la Tunisie de changer totalement de statut en l'espace de deux décennies, pour devenir un pays émergent. Donnant les raisons qui ont conduit l'association à analyser l'expérience tunisienne, le président de la Lijaf, le journaliste et écrivain camerounais Valentin Mbougueng a indiqué que le modèle tunisien est à l'heure actuelle, le modèle de développement économique et social le plus cohérent et le plus abouti en Afrique. Il a donné quelques traits caractéristiques de ce modèle : ''la qualité de la gouvernance politique qui a permis au pays de connaître une longue stabilité politique ainsi qu'un climat de paix sociale, la pertinence des choix économiques qui ont contribué à construire une économie solide basée sur des fondements macroéconomiques sains et tirée par des secteurs à forte valeur ajoutée, la vigoureuse politique des transferts sociaux qui a permis au pays de valoriser le capital humain, de bâtir une société où les classes moyennes représentent 80 % de la population et où le taux de pauvreté a été réduit à 3,8 % de la population''. Le principal enseignement de l'expérience tunisienne, devait ensuite souligner le conférencier, c'est qu'''un peuple ne peut se développer à partir de modèles importés et transposés in extenso, et qu'il est donc nécessaire, pour chaque peuple de tracer sa propre voie''. Le journaliste sénégalais N'faly Savané, ex-rédacteur en chef du quotidien Sud Quotidien de Dakar, co-auteur de l'ouvrage collectif ''la Tunisie émergente : une voie pour l'Afrique ?'' a quant à lui insisté sur la modernité de la société tunisienne et la libération de la femme tunisienne, devenue une partenaire à part entière et un maillon essentiel des progrès du pays. M. Nicolas Abena, directeur de la revenue en ligne I-Magazine, également co-auteur du livre collectif sur la Tunisie émergente, a quant à lui mis en exergue les actions du président B en Ali en faveur des communautés tunisiennes résidant à l'étranger, qui favorisent l'intégration des tunisiens à l'étranger aux programmes de développement et facilitent les initiatives de ces derniers en direction de la Tunisie. Pour M. Abena, il s'agit d'un exemple à suivre, tout comme, estime-t-il, la politique de soutien à la jeunesse qui fait l'objet de mille attentions du chef de l'Etat tunisien, contrairement à ce qu'on peut observer ailleurs sur le continent. M. Louis Magloire Keumayo, directeur de l'information sur la chaîne de télévision 3A Telesud et président de l'association de la presse panafricaine a souligné la nécessité pour les pays africains dont près d'une vingtaine célèbrent l'an prochain le cinquantenaire de leurs indépendances, de se réapproprier leur histoire et leurs processus de développement politique, économique et social, comme la Tunisie l'a fait.