BEYROUTH, 29 juin 2009 (TAP) - L'armée libanaise était présente en masse lundi matin dans des quartiers du secteur ouest de Beyrouth, au lendemain de heurts armés entre des partisans de camps rivaux chiite et sunnite, lors desquels une femme a été tuée. Les heurts à l'arme automatique et aux lance-roquettes ont opposé dimanche des partisans du mouvement chiite Amal, du chef du Parlement Nabih Berri, à ceux du chef de la majorité parlementaire, le sunnite Saad Hariri, désigné samedi Premier ministre Dans le quartier à majorité sunnite d'Aïcha Bakkar, où ont éclaté les heurts provoquant la mort d'une femme de 30 ans par une balle perdue, l'armée a bloqué la plupart des rues, et les tanks déployés dans la zone depuis dimanche soir étaient encore visibles Des patrouilles sillonnaient la plupart des quartiers environnants, où les heurts se sont étendus, tandis que des soldats avaient installé des barrages sur les principales routes. Dans le quartier commerçant de Mar Elias, la circulation était faible et plusieurs magasins étaient fermés. Les heurts, qui ont duré de deux ou trois heures, se sont arrêtés après que l'armée eut donné l'ordre à toutes les personnes armées de quitter la rue sous peine de voir les soldats ouvrir le feu. Ces affrontements sont survenus un jour après que Saad Hariri, fils de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri assassiné en 2005, a été chargé de former un nouveau gouvernement, et trois jours après la réélection de Nabih Berri à la tête du Parlement. M. Hariri, qui a entamé lundi des consultations en vue de de former un gouvernement rassemblant les forces libanaises rivales, y compris le Hezbollah, a reçu le soutien de tous les députés de son camp mais aussi de ceux du mouvement Amal au moment de sa nomination. Sa coalition a obtenu 71 sièges sur 128 lors des législatives du 7 juin, contre 57 pour le camp mené par le Hezbollah