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Calme inquiétant à Beyrouth
Liban
Publié dans Le Temps le 10 - 05 - 2008

Les combats ont cessé; l'armée déployée en force Le Temps-Agences - Le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah a chassé hier après 48 heures de combats meurtriers ses rivaux de quartiers entiers de l'ouest de Beyrouth,
où l'armée a pris position dans les rues et autour de bâtiments officiels.
"Il n'y a plus d'affrontements car personne ne fait face aux combattants de l'opposition" emmenée par le Hezbollah et soutenue par la Syrie et l'Iran, a déclaré un responsable de la sécurité libanaise sous couvert de l'anonymat.
Des membres du Hezbollah tiraient en l'air en signe de joie dans certains quartiers, d'où ont été évincés les membres du parti du Courant du Futur, le parti de Saâd Hariri, un pilier de la majorité parlementaire antisyrienne.
Plusieurs militants armés chiites du Hezbollah et d'Amal étaient présents dans les rues désertes du secteur ouest de la capitale, à majorité musulmane. Ils arrêtaient des hommes en civil et les livraient à l'armée dans le quartier sunnite Tarik Jdidé.
L'armée libanaise, traditionnellement chargée au Liban du maintien de l'ordre, et les forces anti-émeutes, équipées de chars, patrouillaient les quartiers mais n'étaient pas intervenues dans les combats à l'arme automatique et aux roquettes RPG, particulièrement violents la veille, faisant au moins 11 morts et des dizaines de blessés.
Les affrontements avaient baissé d'intensité en début d'après-midi avant de cesser.
Une source proche du Courant du Futur a indiqué que le parti avait confié l'ensemble de ses locaux dans les zones désormais sous contrôle du Hezbollah à l'armée et fait évacuer ses membres pour éviter davantage de confrontation.
Selon un porte-parole, l'armée est déployée en force pour protéger "le siège du gouvernement, la Banque centrale et l'entourage des résidences de M. Hariri et Walid Joumblatt (un autre pilier de la majorité)" à Beyrouth. Les principaux axes routiers de Beyrouth sont aussi contrôlés par l'armée, a-t-il dit.
Le Hezbollah a aussi forcé, par des menaces, tous les médias appartenant à la famille Hariri à fermer, selon un responsable du groupe médiatique. Une roquette a même touché le mur d'enceinte de la résidence de M. Hariri, selon son entourage.
Dans le quartier de Ras al-Nabeh, des partisans de l'opposition ont fait irruption dans deux bureaux du mouvement de M. Hariri et accroché des posters du président syrien Bachar al-Assad sur les balcons.
Petit signe de détente, au nord, la route internationale reliant la ville de Tripoli a été rouverte après une fermeture de quelques heures. Dans la Békaa (est), toutes les routes ont été débloquées à l'exception de celle menant à la frontière syrienne. La route reliant Beyrouth au sud a également été rouverte.
Mais la route de l'aéroport international de Beyrouth, bloquée depuis mercredi par l'opposition, est toujours inaccessible et le trafic aérien reste quasi-paralysé. Le port de Beyrouth a aussi cessé toute activité pour le moment.
Les dernières violences au Liban avaient éclaté mercredi quand une grève sur des revendications sociales avait été transformée par le Hezbollah en un mouvement de désobéissance civile qui a dégénéré en heurts.
Ces heurts s'étaient intensifiés après un discours du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah qui avait qualifié jeudi de "déclaration de guerre" des décisions du gouvernement à son encontre, visant notamment le réseau de télécommunications du mouvement. Il l'avait sommé de revenir sur ces décisions et d'accepter un dialogue national.
La majorité avait fait une contre-proposition qui a été rejetée par l'opposition.
M. Assad a jugé la crise comme "une affaire intérieure libanaise" et appelé à un dialogue interlibanais.
L'Arabie saoudite et l'Egypte ont demandé une réunion arabe ministérielle d'urgence, alors qu'Israël a mis en cause l'Iran et le Hezbollah dans la responsabilité des combats. L'Iran, en revanche, a imputé la responsabilité de la crise à Israël et aux Etats-Unis.
La presse libanaise et arabe s'est alarmée du spectre d'un retour à la guerre civile qui avait dévasté le Liban de 1975 à 1990, des craintes ravivées par la grave crise politique qui sévit dans le pays depuis fin 2006, l'opposition et la majorité n'arrivant pas s'entendre sur un partage du pouvoir.
Cette crise a empêché l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis novembre 2007. La majorité accuse la Syrie et l'Iran de bloquer une solution via leurs alliés, tandis que l'opposition reproche à la coalition au pouvoir d'être inféodée à Washington.
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Les barrages routiers maintenus

Le Temps-Agences - L'opposition libanaise maintiendra les barrages routiers qui paralysent Beyrouth jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée à la crise politique, a annoncé hier une source bien placée de l'opposition.
"Toutes les questions sont liées. Beyrouth restera paralysée jusqu'à ce qu'on trouve une solution politique", a expliqué cette source.
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Pas d'évacuation des ressortissants français "à ce stade"

Le Temps-Agences - L'évacuation par la France de ses ressortissants au Liban "n'est pas à l'ordre du jour à ce stade", a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères, déconseillant toutefois aux Français "tout déplacement" au pays du Cèdre.
"La question d'un plan de rapatriement n'est pas à l'ordre du jour à ce stade, mais nous déconseillons tout déplacement au Liban et appelons nos compatriotes présents sur place à la plus grande prudence", a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay, Pascale Andreani, lors d'un briefing de presse.
"Nous suivons avec la plus grande attention l'évolution de la situation afin de prendre les mesures nécessaires à la protection de nos compatriotes", a-t-elle ajouté.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a qualifié hier de "grave" la situation au Liban.
Appelant "chacun, chaque partie, chaque force, à cesser immédiatement les combats et à reprendre la voie du dialogue", le ministre estime qu'"il faut éviter à tout prix le terrible engrenage de la guerre civile" et "réitère son soutien aux autorités et institutions libanaises, en premier lieu le gouvernement et l'armée".
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Les combattants de l'opposition paradent dans les rues

Le Temps-Agences - Tirs de joie et défilés de victoire, les combattants de l'opposition menée par le puissant Hezbollah paradaient hier, à moto ou entassés dans des jeeps, dans les quartiers déserts de l'ouest de Beyrouth.
Au son de rafales tirées en l'air, en signe de joie, les miliciens chiites sillonnaient les rues vidées de leurs habitants pour célébrer la prise de contrôle de quartiers sunnites, à l'issue de trois jours de combats meurtriers contre des partisans de la majorité.
Certains prenaient la pose pour des photos sur leurs téléphones portables alors que de rares habitants de ces quartiers se hasardaient dehors.
"Beyrouth est tombé par la force mais n'est pas tombée dans son esprit ni politiquement", affirme Joanna, habitante de l'ouest de la capitale, restée cloîtrée chez elle durant toute la journée d'hier, les rues grouillant d'hommes armés.
"C'est relativement calme maintenant. Quelques magasins ont ouvert à nouveau. C'est mieux qu'avant, au moins on ne voit plus d'hommes armés dans les rues", confie Samih, 45 ans, qui vit dans le quartier à majorité sunnite de Tarik Jdidé.
Des groupes de jeunes hommes ont fait leur apparition dans l'après-midi aux coins de rues, sans arme apparente, quand les combats se sont tus. Ils arrêtaient des hommes en civil et les livraient à l'armée dans ce quartier.
Samih estime que les patrouilles de l'armée qui passent désormais dans les rues de l'ouest, ne sont "pas suffisantes pour convaincre la population que c'est terminé".
L'armée libanaise, traditionnellement chargée au Liban du maintien de l'ordre, et les forces anti-émeutes, équipées de chars, patrouillaient les quartiers.
Elle est également déployée en force pour protéger certaines institutions et les lieux de résidence des dirigeants de la majorité Saad Hariri et Walid Joumblatt à Beyrouth.
Abou Khalil vit dans le quartier de la Corniche al Mazra, théâtre de violents affrontements depuis mercredi. "J'ai vécu la guerre civile, et comme d'habitude, dès qu'un camp a des revendications, ses partisans prennent la rue avec des armes", dit-il.
Alors qu'un calme inquiétant s'installait hier après-midi, des équipes de nettoyage commençaient à déblayer les rues jonchées d'éclats de vitres ou de fenêtres amassés depuis le début des affrontements mercredi, quand un appel à la grève avait dégénéré.


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