LA MANOUBA, 2 juil 2009 (TAP) - La conférence sur "La femme arabe : pilier pour l'édification de la société de l'information", réunie jeudi, à La Manouba, a poursuivi ses travaux au niveau des panels. Les interventions ont été axée sur les thèmes: «Société de l'information dans le monde arabe : Etat des lieux et rôle de la femme» et «Culture numérique au sein de la famille arabe». L'accent a été mis sur l'importance des technologies de l'information et de la communication et leur participation à la réalisation du développement et du bien-être, conformément à la stratégie générale arabe, dans ce domaine. A ce propos, le professeur Azaiez Hellali, président de la Fédération méditerranéenne des associations de l'Internet, a indiqué que la Tunisie est l'un des pays arabes les plus ouverts aux technologies de l'information. Il a souligné, dans ce sens, les répercussions sociales des technologies de l'information et de la communication. Les disparités entre pays riches et pays pauvres persistent dans le domaine des TIC, ce qui nécessite la mise en place de législations qui aident à combler la fracture numérique, a-t-il fait remarquer. La même idée a été développée par Mme Amel Jomaa, directrice au ministère syrien des Communications. Elle a appelé à l'instauration d'une stratégie, en vue de réaliser cet objectif, tout en s'orientant fondamentalement vers l'action commune. Elle a souligné que l'accès aux technologies est la base principale du développement et que l'Internet est devenu l'une des composantes fondamentales des stratégies de développement et d'amélioration des potentialités économiques. De son côté, M. Ridha Guellouz, directeur général du Centre d'information, de formation, de documentation et d'études en technologies des communications, à Tunis, a rappelé la vision prospective du président Zine El Abidine Ben Ali, afin d'instaurer la société de l'information, partant de la conscience précoce du pays en l'importance des mutations scientifiques et technologiques. l a ajouté que l'accueil par la Tunisie, de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI Tunis 2005), est l'une des étapes importantes parcourues par le pays sur la voie du développement technologique, avec la mise en place de programmes et de mesures d'appui, tels que les facilités accordées pour l'acquisition d'un ordinateur familial et la diffusion à large échelle de la culture numérique. Les participants ont, d'autre part, évoqué l'importance de la diffusion de la culture numérique, dans les sociétés arabes, et la nécessité de commencer par la famille qui est le premier noyau de la société. Ils ont mis l'accent sur le rôle de la femme dans l'éducation des jeunes à une utilisation saine des technologies. Une table ronde sur le «Rôle de la femme arabe dans l'édification de la société de l'information» a figuré à l'ordre du jour de la conférence. M. Salem Mekki, Président de l'Organisation tunisienne de l'éducation et de la famille (OTEF), a mis l'accent sur l'importance de l'outil informatique et de l'Internet dans l'éducation des enfants et l'élargissement de leur champs de connaissances. Il a mis en garde contre l'impact négatif des TIC, mettant l'accent sur le rôle de la famille dans l'encadrement et la surveillance des enfants. De son coté, Mme Houda Ben Youssef, Secrétaire générale de l'Organisation arabe de la famille, a appelé à la nécessité de redoubler d'effort afin de généraliser l'utilisation de l'ordinateur. Elle a noté que la diffusion de la culture numérique constitue une condition sine qua non de la participation de la famille arabe à la société du développement. Les participants ont loué l'initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali visant à garantir un ordinateur pour chaque famille. Une responsable yéménite a mis en lumière le rôle de la femme arabe dans la diffusion de la culture numérique au sein de la famille. Elle a suggéré de prendre l'expérience de la femme tunisienne comme référence.