Il y a deux ans était signé le protocole de Kyoto sur le réchauffement de la planète. Mais rien de particulièrement positif n'a été réalisé depuis. D'où l'urgence de la Conférence de Copenhague qui vient de se terminer, sur un résultat mitigé. Les discussions ont porté sur le premier projet officiel mondial sur le climat prévoyant de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 1,5°C ou 2°C. En même temps démarraient, dans la même enceinte, les discussions sur l'aide à fournir aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables aux ravages liés à ce réchauffement. Ravage dont on peut donner un exemple frappant: le fleuve Niger s'assècherait dans quelques décennies si cette aide ne venait pas à temps. Or, ce grand cours d'eau constitue l'artère vitale de l'économie de l'Afrique de l'Ouest. Des exemples pareils, il en existe des centaines d'autres: l'élévation du niveau des mers, suite à la fonte des glaciers, la disparition d'une multitude de pays insulaires… C'est dire donc qu'il y va de la survie de larges territoires de la planète si on n'atteignait pas la limite de 2°C, et ce par la réduction des émissions mondiales de gaz à effets de serre de 50% d'ici à 2050. L'engagement semble difficile à être tenu par certains pays qui craignent l'impact négatif sur leurs économies. La Chine qui est considérée comme un des Etats les plus pollueurs de la planète rechigne en invoquant, à juste titre, le critère de la «responsabilité historique par tête d'habitant». A ce sujet, l'attitude de l'Union européenne est beaucoup plus compréhensive à l'égard des pays en développement sur la question des financements, une question qui génère les plus grandes frustrations. Car, ces derniers ont grand besoin de la délicate technologie de la lutte contre le réchauffement climatique. Une technologie qui coûte cher. D'où la difficulté de réaliser l'objectif majeur de ce sommet, à savoir diviser par deux les émanations d'ici 2050. Autant dire que la réunion s'est terminée sur un semi-échec.