PEKIN, 15 déc. 2009 (TAP) - La Chine a estimé mardi que les pays les plus pauvres de la planète devaient être prioritaires dans l'allocation des financements des pays développés pour combattre le réchauffement climatique, mais n'a pas exclu d'en bénéficier. La veille un haut responsable, cité par le Financial Times, avait laissé entendre que la Chine pourrait ne pas accepter ces financements. Soulignant que l'allocation de «ressources financières pour les efforts des pays en développement» en matière de lutte contre le changement climatique était «une obligation juridique», le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei avait ajouté : «Cela ne signifie pas que la Chine prendra une part—probablement pas... Nous ne nous attendons pas à ce que l'argent coule des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne (ou d'autres) vers la Chine». Mardi Jiang Yu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a affirmé que l'article « n'était pas correct». Selon elle, le ministre a déclaré, pendant l'interview au quotidien britannique, que la Chine était axée sur « les préoccupations spéciales des pays les moins développés, les pays africains et les petites îles ». He Yafei a ajouté que Pékin était prêt «à laisser la priorité à ces pays pour l'utilisation de l'aide» des pays riches, a encore dit Jiang Yu. «La Chine, comptant sur ses propres ressources a pris de nombreuses mesures (...) Si nous pouvions avoir suffisamment d'aide internationale, je crois que la Chine pourrait faire encore mieux pour la protection de l'environnement mondial comme pour la lutte contre le changement climatique», a dit le porte-parole. A Copenhague, les délégués de 193 pays devraient s'accorder d'ici à vendredi sur la meilleure façon de limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés, mais les négociations sont âpres et difficiles.