Une série de mesures ont permis d'alléger les charges des propriétaires des centres publics d'Internet. Objectif : sauver une profession touchée de plein fouet par la généralisation de l'ADSL dans les foyers tunisiens. En collaboration avec les fournisseurs d'accès Internet, Tunisie Telecom a décidé de privilégier encore une fois les centres publics d'Internet en leur accordant des avantages tarifaires et technologiques. Objectif : sauver une profession touchée de plein fouet par la généralisation de l'ADSL dans les foyers tunisiens. Les publinets peuvent depuis cette semaine faire passer leur débit de connexion à la vitesse supérieure tout en payant le même prix. Les autorités de tutelle se disent conscientes des difficultés rencontrées par les propriétaires de publinets(voir notre article «Tunisie : Qui veut la peau des publinets ?»). Le ministère des technologies de la communication et ses différentes instances n'ont pas ménagé leurs efforts pour sauver les centres publics d'Internet. En mai dernier, M. Mohamed Naceur Ammar, alors fraichement élu Ministre des technologies de communication, a annoncé une réduction de moitié pour les frais de connexion ADSL des centres public d'Internet. Plus connus sous le nom de Publinets, ces centres ont également signé des contrats SLA (Service Level Agreement) qui engage le fournisseur d'accès Internet à fournir la meilleure qualité pour les liaisons haut débit pour ces publinets. Les contrats SLA étaient jusque là dédiés aux grandes entreprises avec des prix relativement élevés. Et comme le dit l'adage populaire, jamais deux sans trois, le ministère des technologies de la communication a gratifié les propriétaires des publinets d'une troisième bonne nouvelle : ils peuvent avoir accès à l'ADSL 2+ et ses débits allant jusqu'au 20 Méga. Rappelons que ce débit tarde à venir chez le grand public qui reste, lui, plafonné à 8 Méga. Sur la question du prix de la connexion, M. Zied Bladi un représentant de la chambre syndicale des publinets dit «apprécier les efforts déployés par Tunisie Telecom et les différentes instances publiques pour donner le coup de pouce aux publinets en Tunisie». Mais il déplore toutefois un certain manque de compétitivité entre les fournisseurs d'accès pour séduire les propriétaires des centres publics d'Internet. «Depuis l'annonce faite par le Ministre il y a quelques mois, les FAIs n'ont pas encore communiqué leurs nouveaux prix. Exception faite pour Topnet et Hexabyte. D'ailleurs ce dernier a fait un effort de prix en proposant en moins cher que sa rivale la connexion 16 Méga dédiée aux publinets. Cela dit, le déploiement des débits ADSL 2+ chez les publinets est entravé par un problème de distance. Beaucoup d'entre eux sont en effet éloignés du central téléphonique. Ils ne peuvent donc dépasser la barre des 8 Méga dans les meilleurs des cas que le grand public a accès». «La situation s'améliore, mais il y a encore beaucoup de choses à faire», relève M. Zied Bladi. Avant de conclure : «Cette série de mesures ont en effet permis d'alléger les charges des propriétaires des centres publics d'Internet. Ce qui est en soi un point très positif et annonciateur de la fin de la période noire pour les publinets en Tunisie».
