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Tunisie: «Free Feriani», cri face à une censure qui persiste
Publié dans Tekiano le 18 - 07 - 2011

Depuis la chute de Zaba, les blogueurs et les cyber-activistes tunisiens ont de plus en plus de mal à se réunir autour d'une cause. Et voilà qu'ils sont de retour pour une nouvelle campagne : «Free Feriani». Histoire de rappeler que leur objectif principal, la liberté d'expression n'est pas encore tout-à-fait acquise en Tunisie.
«Free Feriani» est la nouvelle campagne lancée par un groupe de blogueurs tunisiens en soutien au policier qui a brisé l'omerta du Ministère de l'Intérieur. Emprisonné depuis plus de 48 jours, l'incarcération de Samir Feriani a fait suite à sa publication de deux lettres dans «L'Expert», journal tunisien bilingue. Cet officier y a affirmé que des hauts responsables de la police impliqués dans l'assassinat des martyrs durant la Révolution tunisienne sont encore en fonction. Il a également relevé que des documents attestant des rapports entre Ben Ali et le Mossad sont en train d'être détruits.
«Mes amis, n'oubliez pas demain d'écrire pour la liberté d'expression, pour la libération de Samir Feriani et l'ouverture d'une enquête sérieuse portant sur les propos écrit dans ses courriers...». C'est le message lancé par Fatma Arabica pour l'opération «14 juillet, Bloguer pour la liberté». Certains blogueurs et autres internautes tunisiens ont rejoint la cause prônée par Arabica depuis environ deux semaines. ReadWriteWorld, My Speech, Emma Benji, Chicharitoud's, Tunisien Libre, Emna Mejri et autres blogs tunisiens ont considéré cette situation opaque comme une grave atteinte à la liberté d'expression. Idem pour Débat Tunisie, le blogueur Asrath ou encore Houssem Hajlaoui dont l'article a été repris par Nawaat. D'ailleurs, cet emblématique blog collectif a également adopté la cause.
Un widget, spécialement conçu pour le soutien de Feriani, émaille déjà quelques blogs tunisiens. Le hashtag #freeferiani est de plus en plus fréquemment repris par les tweeples tunisiens. Environ 200 utilisateurs tunisiens de Facebook ont ajouté le badge de la campagne à leurs photos de profil. Toujours sur le réseau social, une page, créé le 31 mai et appelant à la libération du policier préféré du web social tunisien, regroupe déjà près de 1500 Facebookers. D'ailleurs, plus de 510 signataires d'une pétition en ligne, créée depuis le 09 juillet, ont «exigé la libération immédiate de Samir Feriani».
La campagne Free Feriani s'est exportée des pages du Net à la scène du Festival International de Carthage à commencer par Emel Mathlouthi lors de son concert du 07 juillet et ensuite par Bendir Man dans sa performance du 09 juillet. «Je ne connais pas les dessous de l'affaire. Mais une chose est sûre : Samir Feriani s'est exprimé sur les magouilles du Ministère de l'Intérieur. Et aujourd'hui, il n'a même pas eu le droit de comparaitre devant un tribunal. C'est une injustice» clame Bendir Man aux plus de 400 personnes présentes à son concert au Musée de Carthage. L'artiste a, d'ailleurs, porté un tee-shirt affichant l'appel Free Feriani durant la deuxième partie de sa performance.
De son côté, la communauté des Anonymous, cyber-résistants engagés contre la censure, s'est exprimée sur la question il y a plus d'un mois : «Nous, Anonymous, considérons que M. Samir Feriani s'est activé au nom de la transparence (...). Libérez Samir Feriani immédiatement...». Cet appel d'Anonymous menaçant le gouvernement provisoire tunisien est venu suite à l'appel à la libération de Samir Feriani revendiqué par l'organisation internationale non gouvernementale Human Rights Watch.
La censure sur le net est de retour. Mais pas seulement. Samir Feriani est toujours derrière les barreaux sans comparaitre devant un tribunal, ni avoir de chef d'inculpation. L'espace de libre expression conquis après la chute de Ben Ali est en train de devenir de plus en plus étroit. L'information a de nouveau du mal à circuler à quelques mois des élections de l'Assemblée Constituante. Et les réformes médiatiques tardent. Le gouvernement de Béji Caïd Essebsi, a-t-il vraiment la volonté de rompre avec les vieilles pratiques ?


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