Ainsi donc, nous serions aujourd'hui 7 milliards d'habitants sur cette planète, après la naissance, dans une clinique de Manille, la capitale des Philippines, de la petite Danica May Camacho (photo Reuters). Bienvenue ! Le choix de l'Onu, qui avait déclaré ce 31 octobre jour du 7e milliard, est en partie arbitraire, puiqu'il naît dans le monde plus de 10 000 bébés chaque heure. Mais ce choix n'est pas insensé: l'Asie est le continent le plus peuplé (environ deux tiers de l'humanité), la population des Philippines (94,9 millions), continue de croître rapidement et l'agglomération, Manille, en pleine explosion démographique, dépasse cette année les 20 millions d'habitants. Question centrale : la planète peut-elle supporter une population qui va continuer de croître pour dépasser les 9 milliards d'habitants vers 2045? Certain la peignent en rouge: il n'y aurait pas de quoi nourrir autant de bouche -ce que démentent la plupart des experts en agriculture, même s'il faudra sans doute cultiver et s'alimenter autrement; consommer autrement en général, car aujourd'hui, 5% de la population consomment près du quart de l'énergie produite. D'autres la peignent en vert, en affirmant que nous allons épuiser la planète - Malthus affublé d'un faux nez écologique. Placés épaule contre épaule, nous tiendrions, à 7 milliards, dans les frontières de Los Angeles. Est-ce si encombrant. La croissance de la population, pourquoi le nier, ne va pas sans poser des problèmes.