D'après un document de synthèse sur la population mondiale en 2100, la population mondiale devrait se situer entre 9,5 et 13,3 milliards d'habitants dont plus de 80% seraient en Asie et en Afrique. Le Nigeria devrait abriter 400 millions d'âmes. La population mondiale actuelle est de 7,3 milliards d'êtres humains. Elle continue d'augmenter mais à un rythme moins soutenu que par le passé. Elle devrait croître de 1 milliard d'ici 15 ans et de 1 milliard supplémentaire d'ici 25 ans, pour atteindre 9,7 milliards de personnes en 2050. Selon les projections des variations moyennes, qui tablent sur un recul du taux de fécondité et un allongement de l'espérance de vie, la probabilité que la population mondiale se situe entre 9,5 et 13,3 milliards d'habitants en 2100 est de 95 %. Conformément à ce modèle, la population mondiale devrait «pratiquement certainement» augmenter à court terme avec, à moyen terme, une probabilité d'environ 23 % qu'elle se stabilise ou qu'elle entame un déclin avant 2100. Actuellement, près des deux tiers de la population mondiale vivent en Asie, majoritairement en Inde et en Chine. Un examen des prévisions ventilées par région révèle que d'ici 2100, l'Afrique et l'Asie abriteront respectivement 4,4 et 4,9 milliards d'êtres humains et représenteront, ensemble, 83 % de la population mondiale. Autrement dit, la part de la population mondiale non africaine ou non asiatique paraît réduite et relativement constante. Plus de la moitié de la croissance démographique dans le monde attendue entre aujourd'hui et 2050 sera le fait de l'Afrique, dont la population augmentera sur la période de 1,3 milliard d'habitants. Proportionnellement, c'est la région qui connaîtra la plus forte évolution, avec une hausse de 109 %. En termes absolus, l'Asie sera la deuxième région responsable de l'augmentation de la population mondiale tandis que l'Europe devrait voir sa population diminuer de 4,3 % dans les 35 prochaines années. D'ici sept ans (2022), l'Inde devrait détrôner la Chine, avec une population de 1,7 milliard d'habitants attendue à l'horizon 2050. Cette seule évolution représente 17 % de la hausse de la population mondiale entre aujourd'hui et 2050. Notons que les Etats-Unis, seul pays à revenu élevé figurant dans la liste des pays les plus peuplés, se retrouveront en quatrième position d'ici 2050, derrière l'Inde, la Chine et le Nigeria. De fait, la population du Nigeria devrait dépasser celle des Etats-Unis entre 2045 et 2050, pour frôler la barre des 400 millions. Pour établir les projections des variations moyennes évoquées ci-dessus, les experts ont tablé sur un recul du taux moyen de fécondité dans le monde à 2,4 enfants par femme autour de 2030 et 2,0 autour de 2100 (contre 2,5 aujourd'hui). Mais ces prévisions présentent un fort degré d'incertitude, surtout pour les pays aux taux de fécondité supérieurs à cette moyenne. Elles rappellent que si le taux moyen de fécondité augmentait de simplement 0,5 enfant, en 2100, la population mondiale atteindrait 16,6 milliards d'habitants, soit plus de 5 milliards supplémentaires par rapport aux prévisions des variations moyennes citées ci-dessus.