Le ministre des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a affirmé que l'action diplomatique tunisienne vise à contribuer de concert avec toutes les parties gouvernementales à sortir la Tunisie de la “conjoncture actuelle”, notamment au plan économique, et à faire face aux défis. Lors d'un point de presse mercredi au siège de son département, à l'occasion de l'anniversaire de la création du ministère des affaires étrangères et la célébration de la journée nationale de la diplomatie le 3 mai de chaque année, Jhinaoui a indiqué que “la voix de la Tunisie est de nouveau écoutée après avoir retrouvé sa place à l'échelle régionale et internationale, en témoigne son choix pour la tenue du prochain sommet arabe et le sommet des pays francophones”. Soulignant l'importance de la relance de l'Union du Maghreb Arabe, le ministre a estimé que le retard dans la concrétisation de l'intégration maghrébine coute à la Tunisie 2 à 3 % de croissance par an, au même titre que les autres membres de l'UMA. Jhinaoui a affirmé d'autre part que la situation en Libye est l'un des principaux centres d'intérêt de la diplomatie tunisienne, rappellant qu'elle s'emploie, par le biais de l'initiative du président de la république, à trouver une solution pacifique dans ce pays voisin. Il a mis l'accent par ailleurs sur “les solides liens avec l'Algérie, au plan économique, sécuritaire et militaire”, mettant la lumière sur le dossier du développement des zones frontalières. Le chef de la diplomatie tunisienne a souligné que le département des affaires étrangères œuvre aussi à consolider les liens avec les partenaires traditionnels et les autres nouveaux partenaires, rappelant que la Tunisie est devenu membre de l'organisation économique de l'Afrique de l'ouest, avait signé un accord de libre échange en Afrique et a relancé des relations avec des pays asiatiques comme l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et le Pakistan, outre la consolidation de liens avec des pays sud-américains, tels le Brésil et l'Argentine. Jhinaoui a réaffirmé sur un autre plan l'action de consolidation des relations avec l'espace européen, au service des intérêts de la Tunisie, indiquant que “l'aide des pays européens dans la réussite de la transition démocratique en Tunisie est moins couteuse que l'échec de cette expérience”. Il a rappelé également l'importance des rapports avec les pays d'Amérique du nord, le Canada et les Etats-Unis “qui ont aidé la Tunisie dans sa transition démocratique”, précisant que la Tunisie s'emploie à promouvoir davantage ses exportations vers ces pays et à attirer les investisseurs. Le ministre a annoncé en conclusion la décision du président de la république Beji Caid Essebsi de rendre hommage aux diplomates actifs et retraités à l'occasion de la clôture de la conférence des ambassadeurs.