Pendant l'allocution d'aujourd'hui, Beji Caid Essebsi s'est montré ferme et décidé à supporter jusqu'au bout le rapport de la COLIBE et l'ensemble des réformes qu'il propose, même si le chemin reste long. Le président a commencé par rappeler que la révolution tunisienne s'est basé sur la revendication de la liberté et de l'égalité. il a également expliqué qu'en continuité de ce processus, il a été décidé de formuler un projet de réforme qui renforcerait ces deux principes en Tunisie. Avec peu de sous-entendus et un tacle bien marqué au parti Ennahdha, il a salué le courage des membres de la commission des Libertés individuelles et de l'égalité en montrant tout autant de courage pour rappeler que l'égalité entre hommes et femmes doit devenir une réalité. Le reproche qu'a fait BCE à Ennahdha concerne son hésitation à se positionner vis à vis du rapport de la COLIBE alors que cela renforce les principes de la constitution de 2014 que ses députés ont contribué majoritairement à rédiger. Il a rappelé que la constitution instaurait la liberté de conscience ainsi l'instauration de la Tunisie en tant qu'état civil. Il a salué par ailleurs, à l'occasion, les points figurants dans le rapport en relation avec les droits des femmes. Certes le président de la république a adopté officiellement le rapport émis par la commission mais le chemin reste long vers la législation. La soumission du projet à L'ARP sera l'étape capitale. Essebsi a insisté que le mouvement Ennahdha, principal bloc à l'Arp, malgré son caractère religieux devra faire preuve de modernité et de progressisme. Il a conclu par dire que la Tunisie a toujours été un exemple de modernité et qu'elle devra le rester.
