Un an après les premières élections libres dans l'histoire de la Tunisie,Amnesty International évoque des replis dans le processus de transition démocratique. L'organisation dans une nouvelle synthèse publiée le lundi 22 octobre 2012 et intitulée One step forward, two steps back ? (un pas en avant, deux pas en arrière ?), estime que ‘'la Tunisie doit être un exemple à suivre pour les autres soulèvements populaires dans les autres pays de la région, étant donné qu'elle est le berceau du printemps Arabe''. Une experte des affaires tunisiennes auprès de l'ONG a indiqué que les mesures prises jusqu'à maintenant sont insuffisantes. Elle évoque par ailleurs des risques de dégradation des droits de l'Homme, qui constituent un atout dans le processus de la réforme. A ce propos, Amnesty international a mis en exergue les progrès enregistrés mais a toutefois signalé une restriction de la liberté d'expression des journalistes, des artistes ou encore des écrivains et blogueurs. La violence brutale que subissent les manifestants qui protestent contre la lenteur des réformes a également été dénoncée par l'ONG. Amnesty International estime que « La Tunisie est à un tournant. Les autorités doivent se saisir de cette occasion historique qui leur est donnée en remédiant aux atteintes aux droits fondamentaux commises par le passé et en intégrant dans la législation et dans la pratique les droits humains universels, pour que l'état de droit règne réellement dans la nouvelle Tunisie. » A ce tableau, il faut ajouter l'état d'urgence qui est en vigueur depuis janvier 2011. Il s'applique jusqu'à fin octobre après avoir été renouvelé à plusieurs reprises. Lien du document : ici