Ceinture politique, technocrates, anti-révolution, légitimité, 109 députés… tels sont les mots qu'on radote vainement depuis 9 ans. Depuis la révolution, on a connu sept chefs de gouvernement, quatre présidents de la République mais aussi beaucoup beaucoup de problèmes : terrorisme, insécurité et pauvreté, le dernier rapport de la banque mondiale en témoigne. Pour le 8ème gouvernement, il semble qu'on n'a pas trouvé de solutions. Après le gouvernement Jemli qui a échoué sous la coupole de l'ARP, son successeur Elyes Fakhfakh s'avère crouler à Dar Dhiafa. Proposé par Tahya Tounes, Choisi par Kaies Saied, Fakhfakh semble avoir des fils à retordre avec les partis gagnants aux législatives. Le chef du gouvernement désigné veut exclure le parti 9alb Tounes, Ennahdha exige sa participation dans la formation gouvernementale. Mais, ce dernier n'a pas encore tranché s'il veut participer ou non. Un imbroglio sans fin a été posé à Dar Dhiafa alors que ses répercussions se manifestent immédiatement dans le couffin du tunisien. Pour certains, le problème réside dans le système politique,jugé inadéquat avec la situation du pays. Selon eux, le régime parlementaire ne donne pas une majorité absolue donc aucun gouvernement ne peut exécuter des réformes. Or, même si le régime parlementaire n'est pas le meilleur pour notre pays, nos politiques ont aggravé la situation en n'appliquant pas comme il faut les règles de ce régime. Normalement, le parti gagnant aux législatives désigne un chef du gouvernement et ça sera le gouvernement du parti gagnant qui le défend et qui assume ses résultats devant le peuple. Depuis 2014, on a pris la mauvaise route. Quand Nidaa Tounes a remporté les élections, on a inventé un nouveau mot ‘' Taghawol'' et pour cela on a choisi Habib Essid. Résultat, un gouvernement sans couleurs qui réagit mais ne gouverne pas. Pour ces dernières échéances électorales on a refait exactement la même erreur, un parti gagnant qui choisi un homme ‘' méconnu'' par les électeurs. Le pire, c'est quand s'attend à des résultats meilleurs que ceux de 2014. Pour que ça ne se reproduit jamais… La solution s'avère simple. Pourquoi les partis politiques ne désignent pas un chef du gouvernement avant même les élections ? Ainsi, les votants ne seront pas, par la suite, surpris. Et ce n'est pas tout... le chef du gouvernement sera par conséquent élu par le peuple et aura des comptes à rendre au peuple, tel est le principe de la démocratie.