Le président de l'Instance nationale de la lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a déclaré aujourd'hui lundi 2 mars, que le système de justice transitionnelle n'a réussi qu'à révéler la vérité mais ni à faire payer les fautifs ni à concilier. Tabib a expliqué que la voie approuvée dans le dossier du recouvrement des fonds pillés est caractérisée par la confusion, notamment au niveau de la volonté politique, et qu'il n'y a pas de plan ni de stratégie claire. Il a ajouté que l'une des raisons de la perturbation du travail de l'instance nationale pour récupérer les fonds pillés est le manque de coordination entre les différents départements et ministères. Il a souligné par ailleurs la présence « théorique » de certains membres qui ne participent pas aux réunions car il n'y a pas de coordination entre les différents membres. Tabib a estimé que si la Tunisie n'a pas récupéré les fonds détournés c'est parce qu'elle ne respecte pas les procédures légales et les délais de traitement avec les pays étrangers liés au dossier, malgré la volonté de plusieurs pays, notamment l'Union européenne et la Suisse, d'aider la Tunisie. Par contre, Le président de l'INLUCC a indiqué que certains pays arabes n'ont pas coopéré avec la Tunisie.