Le fils du député Anouar Ben Chahed a mené une forte argumentation pour défendre son père, suite à l'agression dont il a été la victime à l'assemblée des représentants du peuple. Dans sa publication sur Facebook, Dhia Ben Chahed se demande sur les limites de l'Immunité parlementaire et sur l'impunité qui peut en découler. Voilà ci-dessous son texte: Qu'est-ce que l'immunité parlementaire et jusqu'où vont ses limites ? L'immunité parlementaire doit tout d'abord se voir posséder des limites et une définition. En effet, Le député est un justiciable presque comme les autres, ce dernier peut être mis en examen dans les mêmes conditions que n'importe quel citoyen pour tous les actes qui ne sont pas directement liés à l'exercice de son mandat car malgré ses fonctions qui peuvent sembler prestigieuses, il n'en reste pas moins un citoyen qui se doit de respecter les mesures fondamentales définies par notre société actuelle. Le principe est celui de la liberté des poursuites contre un parlementaire. Par ailleurs, s'il est condamné en justice, un député n'échappera pas à une éventuelle peine d'emprisonnement Enfin, il peut être arrêté dans les cas de crime ou de délit flagrant. La loi protège la liberté d'action et d'expression d'un député, Il s'agit donc de garantir qu'un député ne saurait être inquiété pour les opinions exprimées dans le cadre de son mandat. Loin d'être un privilège, c'est une mesure d'ordre public instituée dans l'intérêt du fonctionnement de la démocratie. Aujourd'hui, ce n'est pas un député, ni deux qui ont été inquiétés pour leurs opinions, mais plusieurs partis politiques ! Aujourd'hui, plusieurs députés du Bloc Démocrate, se sont vu être sauvagement agressés physiquement par les députés du parti de Seif Eddine Makhlouf. Celui-ci, bénéficiant de l'immunité parlementaire à décider de s'en prendre verbalement et physiquement à plusieurs autres députés en raison d'un désaccord sur les libertés et droits fondamentaux des Femmes. En traitant d'une manière odieuse ses confrères, nous pouvons n'en faire ressortir qu'une seule idée : Seif Eddine Makhlouf a clairement démontré sa non-capacité à exercer les fonctions de député, mais également son incapacité à représenter le peuple Tunisien. A partir du moment ou le travail parlementaire, qui est un travail qui nécessite plusieurs débats longs, approfondis, complexes et réfléchis, se voit être menacé par l'agitement, l'agressivité, les virulences, l'ilotisme, la violence de « confrères », c'est que ce travail parlementaire est en danger, c'est que la liberté d'opinion, la liberté d'expression et plus globalement, les libertés fondamentales sont en danger. C'est que ce groupe turbulent, ces aliénés qui ont violentés leurs confrères par le sang doivent se voir être retirés de l'immunité parlementaire, pour faire face aux conséquences de leurs actes comme tout citoyen le ferait, pour permettre au peuple d'avancer, au pays de s'améliorer et de ne plus se soumettre à cette horde de pro-terroristes, sans quoi, la crise que traverse le pays sera interminable et sempiternelle.