«Nous espérons que la Cour de cassation assumera ses responsabilités et déclarera nuls et non avenus les accords signés» entre Rabat et Tel-Aviv, a déclaré un des avocats marocains membres du groupe qui a déposé un recours en vue de les annuler, selon une vidéo publiée par l'Observatoire marocain contre la normalisation. À la demande de Me Khalid Sefiani, président du Groupe d'action nationale en faveur de la Palestine au Maroc, un collectif d'avocats a déposé à la Cour de cassation de Rabat un recours demandant au tribunal d'annuler l'accord de normalisation des relations avec Israël, signé le 22 décembre par le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani. En effet, dans une vidéo publiée par l'Observatoire marocain contre la normalisation, Me Abderrahmane Benameur, un des membres du collectif, a affirmé que «ces accords sont illégitimes parce qu'ils heurtent les objectifs et les ambitions du peuple marocain qui a rompu tout lien historique et spirituel avec l'entité sioniste». «Nous espérons que la Cour de cassation assumera ses responsabilités et déclarera nuls et non avenus les accords signés» entre le royaume et l'Etat hébreu. Dans le même sens, l'avocat Abderrahim Benbarka, également membre du collectif, a indiqué que cette action en justice était menée «au nom de la majorité des Marocains qui n'a pu exprimer sa position sur ce sujet». Selon le site d'information marocain Yabiladi, ce n'est pas la première fois que des avocats saisissent la justice sur des questions liées aux relations avec Israël. En effet, en 2015, l'ex-Président israélien Shimon Pères n'a pas pu se rendre au Maroc pour une conférence internationale suite à une plainte déposée par des avocats demandant à la justice de procéder à son arrestation pour «crimes de guerre». Le même groupe d'avocats a également déposé deux autres demandes d'arrestation similaires visant deux hauts responsables israéliens d'origine marocaine. Il s'agit de l'ancien ministre de la Défense Amir Peretz (2006) et l'ex-chef des opérations terrestres durant la guerre contre Gaza en 2014, Samy Tordjman.