L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été déchu, mercredi 27 novembre, de son poste de sénateur, une première après vingt ans passés au Parlement, à la suite d'une condamnation définitive à un an de prison pour fraude fiscale. Le président du Sénat, Pietro Grasso, a fait cette annonce après les rejets par le Sénat, au cours de plusieurs votes successifs, des divers documents visant à contrecarrer la déchéance du « Cavaliere ». "C'est un jour amer, un jour de deuil", a déclaré Silvio Berlusconi, la main sur le cœur, en sortant saluer ses partisans à Rome, peu avant le vote au Sénat. "Aujourd'hui, en vous regardant dans les yeux, je vois que l'émotion n'est pas seulement la mienne mais aussi la vôtre", a-t-il dit, en remerciant les milliers de partisans rassemblés pour le soutenir devant sa résidence romaine. Silvio Berlusconi, au centre de la vie politique italienne depuis 20 ans, est sur le point d'être expulsé du Parlement, sans conséquences immédiates toutefois sur le gouvernement. Les débats sur "l'invalidation de l'élection du sénateur Berlusconi" en février dernier ont commencé vers 11 heures (en France) et se sont poursuivis quasiment sans pause jusqu'au vote. La loi prévoyant la "déchéance est parfaitement applicable au sénateur Berlusconi" après sa condamnation définitive pour fraude fiscale le 1er août, a jugé Dario Stefano, chef de la commission sénatoriale chargée de ce processus de destitution. "L'unique objectif est d'éliminer Silvio Berlusconi. Vous ne lui pardonnez pas de vous avoir empêchés pendant 20 ans de gouverner, de mettre la main sur le pays", a répliqué Manuela Ripetti, une sénatrice de Forza Italia.