Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier, jeudi 17 octobre, au palais de Carthage, M. Ibrahim Bouderbala, président de l'Assemblée des représentants du peuple, et M. Imed Dherbali, président du Conseil national des régions et des districts. La rencontre a porté sur plusieurs sujets, notamment la politique sociale de l'Etat et le projet de loi de finances pour l'année prochaine, actuellement examiné par les deux conseils. Une large partie de l'entretien a été consacrée à la situation environnementale à Gabès. À ce sujet, le chef de l'Etat a réaffirmé son suivi constant de la situation, soulignant que la résolution de cette crise ne saurait passer par des approches traditionnelles. Il a précisé que des efforts sont en cours pour trouver des solutions immédiates et urgentes à la pollution, en attendant l'élaboration d'une stratégie globale, non seulement pour Gabès mais pour toutes les régions du pays. Le président Saïed a salué la conscience citoyenne exemplaire des habitants de Gabès et de tous les Tunisiens, la qualifiant de « sans précédent ». Il a cité en exemple l'acte courageux d'une citoyenne tunisienne qui, animée d'un fort sens de la responsabilité nationale, est parvenue, seule, à convaincre un groupe de manifestants de se retirer des intersections entre Aïn Salam, Sidi Boulbaba et Chenini. Le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité pour les habitants et les forces de sécurité d'agir ensemble, côte à côte, face à ceux qui cherchent à exploiter la situation environnementale dramatique à des fins personnelles, « des desseins désormais connus de tous », a-t-il affirmé. Kaïs Saïed a par ailleurs souligné que la Tunisie a relevé de nombreux défis grâce à une volonté ferme de poursuivre sa marche en avant, en s'appuyant sur ses propres capacités et sur des choix purement nationaux. Il a estimé que les résultats obtenus et les chiffres le prouvent, de même que la réduction du fardeau sur les citoyens et le renforcement du sentiment d'espoir pour un avenir meilleur. Il a dénoncé ceux qu'il a qualifiés de « détracteurs et conspirateurs », recevant des fonds de l'étranger pour devenir des « porte-voix payés et hystériques », affirmant que leurs discours « rouillés » ne trouvent plus d'écho auprès du peuple tunisien. Le président de la République a conclu en affirmant que « les peuples libres sont invincibles » et que « le peuple tunisien poursuivra, en toute liberté, la voie qu'il a choisie et ne renoncera jamais à sa libération totale ».
