Samedi 8 mai 2010, le Sound of Delusion 2 a eu lieu au Club Tahar Haddad. Parmi les artistes participants, Shinigami San qui a mixé en Back to Back avec Krux durant seulement 35 minutes. Et pourtant les feedbacks étaient très positifs. Des de filles en transe et un public complètement séduit, le Dubstep commence à intéresser la jeunesse tunisienne. Tuniscope a profité de l'évènement pour faire un reportage sur l'un des pionniers de la musique électronique en Tunisie, Shinigami San. Reportage (vidéo). Samedi 8 mai 2010, le Sound of Delusions 2 a eu lieu au Club Tahar Haddad. Parmi les artistes participants, Shinigami San qui a mixé en Back to Back avec Krux durant seulement 35 minutes. Et pourtant ,les feedbacks étaient très positifs. Des filles en transe et un public complètement séduit, le Dubstep commence à intéresser la jeunesse tunisienne. Tuniscope a profité de l'évènement pour faire un reportage sur l'un des pionniers de la musique électronique en Tunisie, Shinigami San. Reportage (vidéo).
Le regard souriant, la barbe légère, la casquette permanente et le sac sur le dos, Zied Meddeb Hamrouni (né le 15 décembre 1977) alias Shnigami San, insaisissable et mystérieux, arbore avec toujours autant d'allure le scintillement vibrant de la Bass. Sa force, il la puise surtout dans la musique. Le côté obscur, celui de la facilité, du convenu, du prévisible, du « déjà entendu », il s'efforce de le combattre et surtout de lutter contre le désespoir et le misérabilisme.
Encore étudiant, il était passionné par le rock. Jimmy Hendrix lui a fait sa plus grande révélation : « la guitare est mon truc » pensait il en ce moment là. En 2000, il s'installe à Tunis, pour continuer ses études, et fait la découverte de la culture Sound Système. Grâce à une curiosité innée chez lui, Zied n'a jamais cessé de creuser dans les origines de la musique. Du Rock, il a découvert le Jazz puis le blues jusqu'à arriver aux mélanges jamaïcains de la musique underground comme la drum Bass, la Jungle, le hip hop et le Dubstep. Complètement étranger à cette culture, il se fait guider par des amis musiciens et par sa propre recherche.
Autodidacte mais intensément passionné, Shinigami San ne tarde pas à constater que la musique n'est pas seulement « une technicité que l'instrumentiste se plait à jouer sur scène » mais elle est plutôt un sentiment que « le musicien passe au public … sans aucune importance de ce qu'il fait sur scène. Ce qui importe est ce qu'on écoute finalement ». Libéré de cette confusion accablante pour la plupart des musiciens, l'artiste se lance dans sa recherche musicale et commence à mixer et à faire sa propre musique.
Devant l'absence d'une scène électronique, (organisateurs, radios, clubbeurs, télévisions ne s'investissent pas dans cette musique peu rentable), Shinigami San et quelques autres Dj (Krux, Boomj, Samos, Mr Jalloul et Shenz) décident de lancer « World Full Of Bass ». Il s'agit d'un évènement qui vise à réunir les amoureux du Dubstep, du Dub, de la Drum et Bass. Cette initiative à réussit a créer une scène à Tunis et à rassembler un public nombreux.
Aujourd'hui, la cote de Shinigami San saute. Il est la référence de la culture Sound Système en Tunisie. Il collabore avec plusieurs autres artistes et fait bouger les choses à son gré. « C'est déprimant de faire de la musique avec l'idée que ça ne marchera jamais » dit-t-il.
Après une première Release sur le label français F4TMusic, le musicien prépare une deuxième sortie prévue pour bientôt . Pour son public en Tunisie, Shinigami San prépare une séance d'écoute au E-FEST (les après midi sonores du 3 au 6 juin 2010) sous le titre « frequencity » (inspirée de son émission sur la Radio TBK qui porte le même nom). « Ça sera un mélange de toutes les musiques qui m'ont influencé ».