Encore une décision controversée de la part de la justice égyptienne. Une cour d'appel du Caire a annulé la condamnation d'un policier. Il avait écopé de dix ans de prison pour la mort de 37 prisonniers islamistes. Ces partisans de l'ancien président Morsi avaient été asphyxiés par des gaz lacrymogènes lancés à l'intérieur d'un fourgon de police dont les portes étaient closes. La sentence de la cour d'assises prononcée à la mi-mars était la première peine de prison infligée à un policier depuis la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi en juillet. La cour d'appel a renvoyé le dossier devant le parquet général pour « complément d'enquête » dans l'accusation de « négligence grave ayant provoqué la mort de détenus ». Conformément à la législation égyptienne, le policier est libre jusqu'à son nouveau procès. Un jugement qui ne peut que provoquer la colère des organisations de défense des droits de l'homme. Des organisations qui dénoncent le fait que les tribunaux sont extrêmement sévères quand il s'agit d'opposants ou de militants contestataires alors que ces mêmes tribunaux sont très cléments quand il s'agit des forces de l'ordre.