Le rideau de la 46ème session du festival international de Carthage a été baissé hier, jeudi 19 août. On a choisit Zied Gharsa avec son spectacle « Elmdallel » pour clôturer le festival. Zied qui a déjà promis une surprise au public de Carthage lors de sa conférence de presse, a tenu sa promesse. Nous l'avons vu pendant le spectacle, comme il ne s'est jamais montré auparavant. Le spectacle tournait en sa globalité autour de trois grands axes : du folklore tunisien dont une grande partie a été revisitée par la lecture musicale de Zied Gharsa ( « Naati Elbchara » ; « Ala beb darek »..) ; quatre chansons de Ali Riahi ( « Aiech men ghir amal », « Ynajjik w ynajjini », « La choftek marra la ritek », « Bit echaâr ») ;et les fameux titres de Zied Gharsa tels que « Trahwija » et « Meguiess ». Le spectacle Elmdallel a suivi la mode de cette année à Carthage, à savoir, les chorégraphies. Zied Gharsa a voulu peut-être, donner une touche mystique au spectacle avec la simulation des derviches tourneurs, ou se rapprocher de l'ambiance purement soufie. L'idée de varier les chorégraphies entre la scène, sur les piliers, en ombre chinoise a témoigné d'une mise en scène bien recherchée, à laquelle nous n'avons pas pris l'habitude avec nos artistes tunisiens. Cependant, les danseurs semblaient vivre une certaine difficulté pour bouger, due peut être, à l'altitude. Il a fallu encore réviser la chorégraphie elle-même. Nous avons eu l'impression du déjà vu des mêmes gestes et des mêmes mouvements. La plus grande surprise du spectacle était El Mezwed. Avant de commencer, Zied a bien expliqué que le stéréotype du mezwed vulgaire et indécent n'est pas juste. Ceci est dû aux mauvaises compréhensions de cet art populaire. Le mezwed est donc à la base un style musical intimement lié aux rituels religieux. Les hanches des spectatrices, elles, avaient bien un autre avis. Le public de Carthage s'est bien réjouit avec notre chère cornemuse tunisienne et n'a pas cessé de danser sous les rythmes du bendir. Nous avons eu droit, également à la rencontre de Taher Junior, l'héritier du trône musical des Gharsa. L'ambiance du spectacle, ainsi que les déclarations de Zied Gharsa dans les loges vous sont transmises dans la vidéo préparée à l'occasion.