« Il était une fois à l'aube » est le second film qui a polémiqué avant sa projection aux JCC. Attendu en compétition internationale, sélectionné pour la compétition nationale, ce court métrage a été retiré par son réalisateur ensuite remis au festival. L'avant première de ce film a eu lieu vendredi 15 octobre, suivie d'un point de presse. Une belle panoplie de cadres, de plans et d'images a fait de ce court métrage un film esthétiquement correct. Le rythme du film ne laissait point la chance à l'ennui. Sans beaucoup de lenteur ni de rapidité, Nahdi a su profiter de l'espace temporel qu'il a, pour laisser passer le message mais aussi profiter de la vivacité et de l'harmonie qu'il y avait entre les différents cadres. Cependant, nous avons eu l'impression à la fin que nous étions devant un spot de sensibilisation contre les accidents de la route. Une histoire racontée à la manière de deux amis entrains de prendre un café dans un coin de la rue. Nous n'avons vu ni suspens si particularité dans le dialogue, à part les gros mots qui ont eu une part de loup dans les discussions. Parlant des gros mots, certains cris discrets ont été poussés lors de la projection. Des cris d'indignation ou de chocs, peut être. Il est vrai que le langage était très vulgaire mais on ne peut que féliciter Dali pour cet audace. Même si la dose était forte, il a fallu crever l'abcès. Jusqu'à quand nous allons embellir la réalité et faire des films utopistes ? C'est le dialecte courant, qui dérange, qui irrite les oreilles tous les jours dans la rue, dans les bus, dans les écoles et escalade le long de nos murs pour bousiller notre intimité. Sauf qu'en même temps, il faut faire attention au revers de la médaille. On risque de familiariser les spectateurs à cette vulgarité et au lieu d'y remédier, elle devient de plus en plus courante. Le point de presse et grâce aux questions des collègues, nous a permis de constater un amalgame très récurrent. On ne comprend toujours pas cette perception négative du court métrage comme étant un film inachevé. Le court métrage, tout comme les essais sont un genre littéraire, est un style cinématographique à part. Il ne s'agit ni d'un problème de moyens, ni d'un manque d'inspiration. Alors, dire à Dali, ce film aurait pu être un long métrage, ne devait pas lui faire plaisir, contrairement à ce qu'il a exprimé. Le film, tel qu'il a été réalisé, ne supporte pas une prolongation. D'autant plus qu'un film long n'a jamais été la promotion d'un film court. En d'autres termes, ce ne sont pas deux grades dans une échelle d'appréciation cinématographique. D'ailleurs, si l'on observe bien nos productions nationales, les courts métrages réussissent mieux que les longs. Ce film sera finalement projeté dans le cadre de la compétition nationale des JCC. Tout ce qui concerne le contenu, les conditions de tournage et le désaccord avec les organisateurs du festival, est explicitement présenté par Mohamed Ali Nahdi en vidéo.