Après un léger apaisement dans la matinée du lundi, la tension a sévi de nouveau à Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine) où des affrontements se sont déclenchés entre protestataires et forces de l'ordre à la place du Grand Maghreb Arabe et dans les artères principales de la ville où des manifestations persistent, depuis plus d'une semaine, a constaté la correspondante de l'Agence TAP dans la région. Les protestataires réclament l'annulation de la taxe de sortie (30 dinars) imposée par les autorités tunisiennes aux Libyens non-résidents. En réaction à cette décision, la Libye a imposé une taxe d'entrée sur son sol (60 dinars) à tout Tunisien non-résident, ce qui a eu des conséquences négatives sur le fléchissement du flux des entrées et l'activité commerciale au niveau des frontières entre les deux pays. Un second round de négociations a démarré, dimanche et se poursuit aujourd'hui, entre des députés et des responsables libyens, pour chercher une solution à la crise et rétablir le flux normal des personnes et des marchandises au point de passage frontalier. Le secrétaire général de l'Union locale du travail à Ben Guerdane, Mohsen Lachheb a affirmé que la grève, prévue demain mardi, est maintenue, qualifiant d' "abstraites" les mesures prises, dimanche, à la suite des incidents survenus à Dhehiba (gouvernorat de Tataouine) et qui ont coûté la vie à un manifestant. A Médenine, un mouvement de protestation a été organisé devant le siège du gouvernorat bloquant la route principale. Les protestataires revendiquent le droit au développement et à l'emploi, ainsi que la suppression de la taxe d'entrée en Tunisie et la consolidation de l'activité au port commercial de Zarzis.
