La fuite des troupes de kadhafi, vendredi matin, vers le territoire tunisien, suite aux affrontements les opposant aux insurgés dans la zone frontalière libyenne, a causé une panique dans le centre ville de Dehiba où 15 véhicules relevant de ces troupes ont investi les quartiers de la ville et ses environs Malgré les efforts déployés par l'armée nationale et la garde frontière pour arrêter les troupes de Kadhafi et confisquer leurs armes, des citoyens de Dehiba et des Libyens réfugiés ont lancé des pierres sur les véhicules des troupes de Kadhafi exprimant leur refus de les laisser entrer dans la ville. Depuis les premières heures de la journée, l'armée nationale a poursuivi le ratissage de la ville à la recherche de membres des troupes de Kadhafi. Des appels de détresse ont été lancés par les citoyens de la ville où plusieurs obus sont tombés, réclamant l'intensification de la présence des forces armées et de sécurité pour protéger la population. Le point de passage frontalier tuniso-libyen de Dehiba-Wezen connaît depuis jeudi soir des échanges de tirs nourris entre les insurgés et les troupes de Kadhafi qui ont pris le contrôle du point de passage frontalier du côté libyen pendant environ quatre heures, avant d'être repris par les insurgés. Selon des sources militaires et de sécurité, les combats ont causé des dizaines de morts des deux côtés du conflit sur le sol libyen et une vingtaine de blessés dont douze ont été transférés à l'hôpital régional de Tataouine où deux d'entre eux ont subi une intervention chirurgicale tandis que les services médico-sanitaires de Dehiba ont pris en charge les autres blessés. Le correspondant de l'agence TAP a indiqué que les unités de l'armée nationale et de la garde frontière ont renforcé leur présence pour protéger les frontières nationales et ont saisi les armes des insurgés qui se sont réfugiés dans le territoire tunisien. Malgré ces efforts, les affrontements ont provoqué une panique chez la population de Dehiba et parmi les milliers de réfugiés libyens dans la région. Par ailleurs, des milliers de familles libyennes ont continué à affluer vers la Tunisie au cours de la nuit de jeudi selon des sources concordantes ce qui a poussé le Haut commissariat pour les réfugiés à installer des tentes supplémentaires au camp de Remada où le risque d'aggravation de la situation humanitaire et sécuritaire est plus que jamais réel.