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La belle histoire d'une retraitée française qui légue 3.500 ouvrages à la Tunisie
Publié dans Tuniscope le 03 - 11 - 2015

C'est le site lamontagne.fr qui raconte l'histoire de Mme Annie Rey-Goldzeiguer .
Saïd Bhira, maître de conférence et conseiller auprès du ministre des Affaires étrangères tunisien, Faouzi Mahfoudh, directeur de l'Institut supérieur d'histoire représentant le ministre tunisien de l'Enseignement supérieur, viennent rendre visite à Annie Rey-Goldzeiguer. Cette dernière a légué sa bibliothèque personnelle à l'Institut de l'histoire de la Tunisie contemporaine : un choix dicté par le coeur. Comme tous les choix de sa vie.
Aujourd'hui âgée de 90 ans, cette grande dame qui a vécu de grands tourbillons de la vie ne parle plus guère. Sa fille, Florence, entretient le souvenir. Et raconte. L'histoire d'une famille qui semble être née pour vivre la grande Histoire. Un aïeul qui dirigeait les usines Renault sur la Russie du sud et qui rêvait de Polytechnique pour son fils. Ce fils qui n'aspirait qu'à rejoindre Montpellier « pour faire médecine dans le pays de Rabelais ». « C'est comme ça que mon grand-père est arrivé en France en 1905, après la mutinerie du Potemkine, raconte Florence Rey. En trois mois, il a appris le français. Il a fait ses études de médecine et un jour, un de ses professeurs lui a parlé d'un cabinet à reprendre à Tunis. Il est parti mais lorsqu'est survenue la première Guerre mondiale, il a estimé qu'il était de son devoir de rentrer pour soigner les blessés à Verdun. Blessé à son tour, il était en rééducation quand il a connu ma grand-mère, pure champenoise et institutrice à l'école des filles à Bar-sur-Aube. Ils se sont mariés en 1919 à Tunis. »
« Vous êtes une dangereuse gauchiste »
En 1925, c'est la naissance d'Annie. Et les jours auraient pu couler heureux si la grande Histoire n'avait pas fini par rattraper la famille une nouvelle fois. « Quand est survenue la seconde Guerre mondiale, il faut dire que mon grand-père cumulait les tares, sourit Florence. Russe, juif et franc-maçon… » Annie et sa mère, toujours à Tunis, n'apprendront son décès que six mois après, en 1943. L'année du bac pour Annie, qui obtiendra son agrégation d'histoire en 1946 à Alger.
En 1948, elle épouse un saint-cyrien et semble suivre la voie tracée par son père : celle de l'engagement, de la révolte parfois, de la conviction toujours. « Ma mère était une vraie coco, mon père est devenu syndicaliste. Après avoir vécu à Alger et être passés à Madagascar, ils sont revenus vivre sur Paris. En 1965, ma mère a rencontré Charles-André Julien avec qui elle a écrit une thèse en 1974. Lui souhaitait qu'elle quitte la fac de Reims pour celle de Tunis. Mais c'est à ce moment-là qu'on lui a signifié qu'elle n'y serait pas la bienvenue. Mais maman ne lâche jamais. Quand Bourguiba l'a reçue en lui disant : "vous êtes une dangereuse gauchiste", elle lui a répondu : "oui, une dangereuse gauchiste mais comme vous !". Ils ont discuté pendant deux heures et il lui a dit : "toi, tu repars plus". Elle est restée deux ans et elle dit toujours qu'elle a passé les plus belles années de sa vie en Tunisie. » Son pays de naissance, son pays de coeur, elle n'a eu de cesse de le soutenir. En fondant un programme national de recherche pour la collecte et le rapatriement des archives tunisiennes en France. En créant le DEA Maghreb…
« Une amie sûre »
« La Tunisie nouvelle reconnaît en vous une amie sûre depuis sa lutte pour l'indépendance », lui écrit Taïeb Baccouche, ministre des Affaires étrangères. Son legs de 3.500 ouvrages - que des universités françaises avaient sollicités - est aujourd'hui au c'ur d'une bibliothèque qui porte son nom. « Vous avez fait don de vos livres et de vos archives pour servir la recherche historique en Tunisie et au Maghreb. Ce noble choix est non seulement un acte de générosité mais il est aussi une forme d'attache et de fidélité à cette terre à laquelle vous appartenez et appartiendrez toujours ». Des mots signés Chiheb Bouden, ministre tunisien de l'Enseignement supérieur…
Séverine Perrier pour lamontagne.fr


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