L'information a été révélée, ce lundi 14 mars 2016, par le responsable à la direction de l'hygiène du milieu et de la protection de l'environnement au ministère de la santé publique, Ahmed Riadh Kamoun. Selon lui, des dépassements ont été enregistrés au cours de la dernière période, relatifs à la vente de produits alimentaires d'origine animale contenant des résidus d'antibiotiques. Un phénomène dont les incidences peuvent s'avérer dangereuses pour la santé du consommateur tunisien. En marge d'une journée d'étude, organisée par l'Organisation de défense du consommateur (ODC), à l'occasion de la célébration de la journée mondiale des droits des consommateurs, le président de l'Organisation, Slim Saâdallah a demandé, aux ministères de la Santé et de l'Agriculture d'élaborer des lois relatives à la garantie de la salubrité des produits alimentaires contre les résidus des antibiotiques pouvant nuire à la santé du consommateur. Il a souligné que ces antibiotiques, découverts notamment dans les viandes, le lait, les œufs et les fromages sont surtout présents dans les produits vendus sur les étals des marchés anarchiques et parallèles. Dans ce contexte, Saâdallah a appelé à intensifier le contrôle économique et de l'hygiène au niveau de ces marchés et à sensibiliser les agriculteurs pour qu'ils ne mettent pas à la vente leurs produits non conformes aux normes d'hygiène sur les marchés parallèles, rapporte la tap. Rana Ghiloufi, chef de service des laboratoires de technologie alimentaire à l'Institut Pasteur, a mis en garde contre les risques d'hygiène, lors de l'utilisation des produits alimentaires d'origine animale, non conformes aux normes sanitaires hygiéniques et leur écoulement sur les marchés anarchique et parallèle. Elle a également averti contre ces produits qui engendrent différentes maladies dangereuses, tels que le cancer et les allergies dont les symptômes peuvent se présenter sous forme de champignons sur la peau ou de difficultés respiratoires.
