• Un programme de prévention des intoxications par champignons sauvages mis en œuvre en collaboration avec toutes les parties intervenantes s'articulant autour de trois axes, en l'occurrence la sensibilisation, le contrôle et la prévention sur le terrain. Certains habitants près des forêts, notamment dans le Nord-Ouest, n'hésitent pas à collecter des quantités de champignons sauvages en vue de les consommer. Or, un tel comportement peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé, voire être à l'origine du décès des consommateurs, notamment parmi les enfants. C'est que certains types de champignons sont envenimés et poussent de façon anarchique dans les forêts et aux alentours. D'où l'importance des actions menées par les autorités sanitaires en vue de prévenir la consommation du champignon sauvage contaminé, qui pousse au cours de la période allant du mois de juillet au mois d'octobre. Les effets dangereux de ce produit ne disparaissent pas même après la cuisson. Pour éviter tout problème sur la santé, il est donc recommandé de ne pas collecter et consommer le champignon sauvage qui est pourtant très apprécié par certains consommateurs (dont certains ont un pouvoir d'achat limité) et qui pensent faire des économies en collectant de grandes quantités de champignons. En plus, il est difficile de distinguer entre les champignons sauvages et ceux qui sont sains car leur forme et leur couleur sont presque les mêmes. Des analyses sur la variété incriminée En consommant des champignons envenimés, le sujet a des signes qui ne trompent pas, à savoir des douleurs au ventre et à la tête, vomissement, diarrhée, difficulté respiratoire…Ces signes apparaissent après quelques heures ou une journée de la consommation. Si un membre de la famille est reconnu comme intoxiqué après avoir consommé ce produit, il est nécessaire de le placer dans une position adéquate (pour éviter l'étouffement) et d'appeler immédiatement les urgences ou, mieux, transporter le plus rapidement possible le sujet au plus proche centre de santé ou au médecin. Il est utile également d'apporter le reste du champignon consommé et un échantillon du produit rejeté par vomissement au médecin pour effectuer les analyses d'usage et connaître quel type de toxine est à l'origine de ce problème de santé. Tous les membres de la famille, qui ont pris le repas avec la personne intoxiquée, doivent accompagner le sujet chez le médecin ou aux urgences pour examiner éventuellement leur cas et éviter toute complication au cours des heures à venir. Le ministère de la Santé publique a, en tout cas, pris les dispositions qui s'imposent pour prévenir l'intoxication par le champignon sauvage et a commencé depuis le début du mois de septembre l'exécution d'un programme de prévention en collaboration avec toutes les parties intervenantes. Ce programme s'articule autour de trois axes, en l'occurrence la sensibilisation, le contrôle et la prévention sur le terrain. La sensibilisation se fait à travers les différents moyens d'information avec la diffusion de spots à la télévision et à la radio. Il s'agit, en fait, d'informer les citoyens des risques encourus suite à la consommation du champignon sauvage et les dispositions à prendre en cas d'intoxication. Quant au contrôle, le travail concerne surtout l'interdiction de la distribution et de la consommation du champignon sauvage sous ses différentes variétés, dont celles qui proviennent d'une source inconnue. Seules sont autorisées à la vente, les variétés qui sont commercialisées dans le circuit organisé et qui font l'objet d'un contrôle continu pour garantir la qualité et la sécurité. Les consommateurs qui veulent acheter ce genre de produit n'ont donc qu'à se rendre dans les grandes surfaces commerciales et les points de vente organisés où les champignons sont vendus comme tous les autres produits dans des conditions d'hygiène et de propreté agréées. Un groupe de travail a été d'ailleurs constitué – dans le cadre des actions préventives sur le terrain – pour coordonner les actions entre les différentes parties intervenantes comme les ministères du Commerce et de l'Artisanat, de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques et de la Santé publique. Leur mission consiste notamment à renforcer les opérations de contrôle et de faire face à toute distribution anarchique du champignon sauvage.