Le mouvement social à Kerkennah se poursuite avec une grève générale estimée réussie à 100% par l'UDC et par l'Union locale du travail. Selon Ahmed Souifi de l'UDC dans une déclaration à Tuniscope, la grève est réussie à 100% et les composantes de la société civile ont répondu présent à l'appel du syndicat. Une manifestation tient actuellement lieu devant le siège de l'union. Les revendications sont la libération des jeunes détenus qui ont participé au sit-in devant Petrofac et la suspension de toute poursuite judiciaire à leur encontre (4 arrestations et 13 mandats émis). L'UDC (Union des Diplômés chômeurs) réclame l'ouverture immédiate du dossier du développement de la région ainsi que la création d'une caisse de développement dans laquelle participeraient les sociétés pétrolières actives dans l'île. Rappelons que le syndicat a maintenu la grève générale insistant sur le fait qu'il n'a pas été impliqué dans la réunion tenue par le ministre de l'industrie et les responsables de Petrofac. Par ailleurs, les Kerkenniens ont dénoncé l'intervention musclée et la présence massive des forces de l'ordre (l'on parle de plus de 700 policiers sur place en plus des unités de l'armée présentes devant les établissements de souveraineté). La sœur de Ahmed Saadoun, l'un des protestataires arrêtés par le police, affirme que son frère a été torturé. Cette torture (subie également par les autres jeunes arrêtés) avait pour objectif de lui faire signer de force le procès verbal. « Mon frère porte des traces de violences et même de morsures, on lui a passé dur le corps avec une moto » nous a-t-elle confiés. Elle affirme qu'une plainte a été déposée auprès du procureur de la république. Et d'ajouter que les rapports des médecins légistes et ceux des avocats des jeunes chômeurs viendront confirmer ces agressions.