La baisse des prix du pétrole brut a entraîné, pour les pays arabes producteurs, des pertes de 390 milliards de dollars en 2015, et de 530 milliards de dollars en 2016, affirme le Fonds Monétaire International. Le Fonds Monétaire International (FMI) a affirmé, mardi, que la baisse des cours du pétrole à des niveaux sans précédent, laisse entrevoir « une nouvelle réalité » dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le FMI a indiqué, dans son rapport périodique sur les perspectives économiques régionales, que la baisse des prix du pétrole brut a entraîné une perte de 390 milliards de dollars au niveau des revenus des pays arabes producteurs en 2015, soulignant que ces pertes ont atteint les 530 milliards de dollars en 2016. L'effondrement des cours du pétrole avec le prix du baril négocié à moins de 45 dollars, a incité les Etats du Golfe à opérer des réformes structurelles afin de contrôler les dépenses et maximiser les recettes, afin de réaliser un équilibre budgétaire. Ainsi, l'Arabie Saoudite a annoncé, lundi, une vision d'avenir pour l'après-pétrole, dont la mise en œuvre s'étendra jusqu'en 2030, comprenant notamment des réformes économiques structurelles, de nouveaux projets d'investissement, et l'injection de milliards pour le développement de secteurs non pétroliers. L'objectif étant de réduire la dépendance du Royaume à l'égard du pétrole, qui est actuellement la plus importante source de revenus financiers du pays. Le FMI prédit une hausse du déficit budgétaire en Algérie et dans les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe estimée à 12,75% du PIB en 2016, contre 7% dans les pays arabes non-pétroliers. Quant aux taux de croissance, le FMI l'estime à 3,1% dans la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) en 2015, contre 2,5% en 2015, et 3,5% en 2017.