Une vague de critiques a balayé les sites de réseaux sociaux au Maroc, après que des saoudiens aient publié des blogs contenant des publicités pour ‘céder des domestiques marocaines‘ en leur cherchant des ‘preneurs' contre de l'argent. L'âge, la nationalité, la photo personnelle et les tâches que maîtrise la bonne, sont mentionnés dans l'offre du cédant pour chercher un ‘preneur' à sa femme de ménage de nationalité marocaine, évidemment contre une somme d'argent déterminée. Dans ce cas, l'offre et la demande ne nécessitent ni ‘marché' et ni ‘temps spécifiques', les sites de réseaux sociaux peuvent faciliter les choses pour le cédant, et c'est exactement le circuit qu'a déjà suivi un citoyen saoudien qui a publié, il y a quelques jours, une annonce pour se débarrasser d'une bonne marocaine contre de l'argent. Des centaines d'activistes ont condamné les annonces publiées sur les sites de réseaux sociaux, jugés incompatibles avec les valeurs et les droits humains, d'autant plus que ce genre de ‘commerce‘ découvert et relayé par les internautes sur les sites de réseaux sociaux contenait des photos et des photocopies de leurs passeports. Dans ce contexte, la blogueuse marocaine qui s'intéresse aux questions des femmes et des droits humains au Maroc, Yasmine Ajoutat, a déclaré au canal DW en langue arabe : ‘il s'agit d'une sorte d'esclavage‘. D'autres ont même souligné que ceci ressemble à un ‘marché d'esclaves‘. La blogueuse Yasmine Ajtout, a laissé entendre que « Le Maroc n'intervient pas dans ces affaires pour ne pas compromettre les relations entre les deux royaumes« , assurant que le gouvernement ne s'intéresse pas non plus à la question des « bonnes travaillant chez des familles saoudiennes« . Le comble, c'est que ces ‘pauvres jeunes femmes' sont interdites d'avoir un téléphone mobile et donc il leur est impossible de prendre contact avec leurs familles. Source