Jour après jour, et plus les échéances électorales de 2019 se rapprochent, une guerre de mots et des accusations partisanes est en train de s'intensifier, à tel point que les propos venant de toutes parts nous donnent la frousse et nous font perdre tout espoir. Dans cette guerre des mots, les principaux belligérants sont évidemment les partis de Nidaa Tounes et d'Ennahdha, qui constituent les deux puissants blocs parlementaires à l'Assemblée des représentants du peuple, sachant que le premier tente par tous les moyens de revenir au devant de la scène politique, alors que le second voudrait à tout prix garder la main-mise sur une majorité instable à l'ARP. Nous rapportons ci-après quelques uns de ces propos : Ridha Belhaj -Youssef Chahed est le Chef du gouvernement d'Ennahdha. -Ennahdha exploite Youssef Chahed pour mettre en œuvre un programme de coup d'Etat. -Nidaa Tounes a impliqué Ennahdha dans le gouvernement pour assurer la transition démocratique, mais Ennahdha s'est retournée contre la démocratie et a utilisé Youssef Chahed pour s'emparer du pouvoir et disperser les articulations de l'Etat. Le mouvement Ennahdha est revenu à sa nature non démocratique et a montré des intentions agressives et putschistes. »(Source Al Ikhbaria – Arabie saoudite) Néji Jalloul -Le discours de Rached Ghannouchi reflète un coup aux valeurs de la République et son utilisation de la diplomatie populaire constitue un danger pour l'Etat tunisien. Soufiane Toubel -Avec l'aide du Chef du gouvernement Youssef Chahed, le mouvement Ennahdha a pu contrôler, aujourd'hui, toutes les articulations de l'Etat. Samira Chaouachi -Chahed est l'instrument du mouvement Ennahdha en vue de réussir un coup d'Etat au sein de Nidaa Tounes et le détruire. Hafedh Caïd Essebsi -La campagne contre moi est orchestrée à la Kasbah. (Jeune afrique) Imed Khémiri – Les Tunisiens ne seront pas ramenés à la base de conflits idéologiques car ils ont besoin de partis sérieux capables de dialoguer avec eux et d'être sur le terrain pour résoudre leurs véritables problèmes. Fathi Ayadi -Le mouvement Ennahdha est déterminé à servir les intérêts du pays, alors que les autres partis sont préoccupés par Ennahdha, et ceci ne nous dérange pas. -Accuser mouvement Ennahdha de terrorisme, est une ancienne accusation qui se renouvelle lors de chaque incident terroriste et nous espérions que le discours politique se développerait et traiterait de ces questions de manière à nous aider à vaincre le terrorisme. -Nous sommes disposés pour le dialogue et pour travailler avec toutes les parties politiques, y compris Nidaa Tounes sur la base d'un programme pour la Tunisie et non sur le partage des postes. -Nous ne sommes pas pour l'exclusion de Nidaa Tounes du gouvernement et nous ne souhaitons pas augmenter le nombre de nos ministres, car nous voulons un gouvernement politique national et élargir sa base politique et nous espérons que Nidaa Tounes continue de faire partie de ce gouvernement. Dans toute cette ‘chakchouka' politique, personne ne s'est penché ‘réellement' sur les soucis du citoyen, qui a perdu confiance en l'avenir, et qui s'est surtout appauvri au point de ne plus pouvoir assurer le quotidien de sa famille…, et ce, malgré les efforts déployés par l'UGTT pour soutirer au gouvernement et aux employeurs des augmentations salariales (fonction publique – secteur public – secteur privé) qui ne seront que des ‘pièces à raccommoder' !