Personne ne peut prédire si l'Etat du Qatar a pris la bonne ou la mauvaise décision, en annonçant son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP (OPEC en anglais). C'est le ministre qatari de l'Energie, Saad Al-Kaabi, qui l'a annoncé au cours de la matinée de ce lundi 3 Décembre 2018, lors d'une conférence de presse tenue à Doha. Al-Kaabi, qui a indiqué que le Qatar a déjà informé l'OPEP, a souligné qu'il s'agit tout de même d'une décision « difficile », surtout que le Qatar est considéré l'un des membres historiques de l'organisation mondiale du pétrole, dont il est également l'un des plus petits membres avec 2,7 millions d'habitants pour 12 mille km², et une production moyenne de 600.000 barils/jour en 2017 (considérée l'une des plus faibles), avec des réserves de pétrole 10 fois moins importantes que celles de l'Arabie Saoudite, réparties sur 8 champs ‘onshore et offshore', soit 25,24 milliards de barils pour le Qatar, contre 266,26 milliards pour le Royaume d'Arabie saoudite. Par contre, le Qatar est un puissant acteur du marché gazier, et en 2017 il a produit 163 millions de tonnes équivalent pétrole de gaz naturel, le plaçant au 4ème rang mondial derrière les Etats-Unis, la Russie et l'Iran. Par ailleurs, l'émirat est le premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) avec une production de 77 millions de tonnes par an, qui devrait être portée à 110 millions en 2024. Source