Le ministre de l'Education, la ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi et le ministre des Affaires sociales, l'Ambassadrice du Royaume-Uni et la représentante de l'UNICEF se sont réunis aujourd'hui avec leurs équipes afin d'échanger sur l'état d'avancement du programme « Deuxième Chance » une année après son lancement et quelques mois avant l'ouverture du premier centre à Tunis. Les membres du comité interministériel de pilotage ont présenté les progrès réalisés dans la conception des deux principales composantes du programme à savoir (i) un dispositif d'accueil, de diagnostic d'orientation et de suivi (guichet unique) des adolescents de 12 à 18 ans en abandon scolaire ; et (ii) un dispositif éducatif de « Deuxième Chance », qui accueille les adolescents afin de préparer leur retour à l'école, l'accès à une formation professionnelle, ou, pour les plus âgés, une insertion professionnelle directe. Les ministres ont pu apprécier la qualité et l'ampleur du travail réalisé par leurs collaborateurs avec l'appui des experts du Consortium international CCA. Les échanges ont aussi porté sur l'ouverture du premier centre prévu cet été, à Bab El Khadra, Tunis et qui devrait être suivi fin 2019 par l'ouverture de deux autres dispositifs expérimentaux. Parallèlement à ce point d'avancement, plusieurs activités ont été organisées afin de permettre à 60 adolescents et adolescentes en abandon scolaire de découvrir les programmes du futur dispositif pour développer des compétences de vie dans un cadre ludique et professionnel. M. Hatem Ben Salem, Ministre de l'Education a souligné « l'importance de ce programme qui, couplé aux efforts du ministère sur la prévention du décrochage scolaire, devrait permettre d'apporter des éléments de réponse au défi de l'abandon scolaire en Tunisie. L'ouverture du premier site, situé à Bab El Khadhra et mis à disposition par le ministère de l'Education, devrait permettre d'accueillir des centaines de jeunes dès l'été 2019. Les travaux de rénovation débuteront en avril et devraient permettre d'offrir aux jeunes un espace ouvert, valorisant, et innovant.» Mme Saïda Ounissi, Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi, a mis l'accent sur l'indispensable partenariat territorial qui, outre les structures publiques, devrait inclure le secteur privé et la société civile. « Ce parcours sera mené en partenariat avec les autres acteurs du territoire. A titre d'exemple, le partenariat avec le secteur privé permettra aux adolescents décrocheurs de découvrir la réalité des différents métiers et de rejoindre s'ils le souhaitent une formation professionnelle adaptée à leur projet de vie ». M. Mohamed Trabelsi, Ministre des Affaires sociales a ajouté que ce nouveau dispositif devait permettre d'« optimiser la collaboration interministérielle en s'appuyant sur toutes les ressources existantes ». A titre d'exemple, tous les dispositifs gérés par le ministère des Affaires sociales que soit les aides aux familles nécessiteuses, les programmes d'alphabétisation ou l'offre de service des CDIS (centres de défense et d'intégration sociale) seront mobilisés pour permettre aux adolescents décrocheurs de retourner à l'école ou d'intégrer la formation professionnelle dans les meilleures conditions. S. E. l'Ambassadrice du Royaume-Uni en Tunisie, Mme Louise De Sousa, a réitéré l'engagement du gouvernement britannique dans ce projet visant non seulement à réduire le nombre d'adolescents en dehors de l'école mais également à leur donner une nouvelle opportunité de réussite et d'exprimer leur plein potentiel. Ce projet témoigne de l'importance partagée qu'accordent les gouvernements de la Tunisie et du Royaume-Uni pour une éducation adéquate. L'éducation est un véritable levier du développement des deux pays. Nous sommes prêts et engagés à poursuivre le travail dans ce secteur de grande importance. Cet événement intervient à un moment particulièrement capital pour la Tunisie qui continue à connaitre des transformations et des mutations dans tous les secteurs y compris l'éducation et s'intègre dans le cadre de la réforme à long terme du secteur de l'éducation en Tunisie.
Mme Lila Pieters, Représentante de l'UNICEF en Tunisie a félicité le gouvernement tunisien et en particulier les ministères de l'Education, de la Formation professionnelle et de l'Emploi et des Affaires sociales pour l'ensemble du travail réalisé : « Les progrès réalisés jusqu'à présent sont le fruit d'une collaboration vertueuse et exemplaire entre les trois ministères, avec le soutien de l'expertise technique mobilisée par l'intermédiaire de l'appui du gouvernement du Royaume et de l'Unicef-Uni. Je tiens également à féliciter le caractère innovant et ambitieux de la démarche de mise en œuvre de ce programme, qui repose non seulement sur un travail interministériel pour l'enfance, mais aussi sur la diversité des possibles schémas de mise en œuvre, y compris à travers des partenariats possibles les gouvernements territoriaux, la société civile, les fondations et le secteur privé. Une fois mis à échelle, le dispositif devrait permettre d'adresser progressivement et plus largement le phénomène de l'abandon scolaire afin qu'à termes plus aucun enfant, garçon ou fille, ne soit laissé de côté ».