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L'école de la seconde chance
Signature d'une convention de partenariat tuniso-britannique
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 03 - 2018

Elle est ouverte à tous. Elle offre de nombreuses activités extrascolaires. Faire du sport, de la musique, apprendre un métier, une nouvelle langue, s'exercer aux mathématiques sont possibles dans cette école. L'échec scolaire n'est pas la fin d'une vie, il peut être le point de départ d'une autre dans l'école de la seconde chance.
Le budget de financement alloué à la construction programmée de vingt-deux sites de scolarité porte sur une enveloppe de 16,8 millions de dinars répartis sur trois ans grâce au concours de fonds britanniques. En préambule à la signature de projets de partenariat, une projection de deux séquences vidéo a été effectuée pour attirer l'attention sur ce qui a été entrepris depuis une période autour du dispositif de l'école de la deuxième chance en Tunisie. Il s'agit d'un reportage sur le séminaire international de novembre 2017 qui permet de rappeler le contexte du projet et l'étendue du programme d'appui national. La situation innovante de cette école d'un nouveau genre dans la simplicité a été décrite. Pour chasser l'idée dans la tête des jeunes qu'il n'y aurait pas d'avenir sur le sol tunisien. Une dynamique de la réforme a été engagée par le ministère de l'Education depuis 2012. Il s'agit de promouvoir l'intégration des jeunes déscolarisés. Les enfants qui ont des troubles d'apprentissage finissent également souvent dans une situation de décrochage. « Il y a bien évidemment un risque d'abandon scolaire lorsque leurs parents eux-mêmes ne sont pas à la base instruits », affirme d'emblée le directeur du Ciffip. Une cérémonie de signature de la déclaration de partenariat de la Tunisie avec son homologue du Royaume-Uni s'est déroulée mardi 6 mars 2018 au Centre international de formation des formateurs et d'innovation pédagogique aux Berges du Lac 2 de Tunis. Une présence pluri-ministérielle — éducation, formation professionnelle et emploi et celle des affaires sociales — a été remarquée. Ils ont été concourus par le partenariat de l'ambassadrice du Royaume-Uni, Mme Louise De Sousa. Elle ne cache pas son enthousiasme : « A travers nos programmes de développement, le Royaume-Uni continuera à soutenir le gouvernement tunisien au service des intérêts du peuple tunisien. » Depuis 2010, le Royaume-Uni a entrepris la mise en œuvre de ses programmes de développement en Tunisie. A ce jour, le montant de l'assistance britannique s'élève à 91 millions de dinars. Les projets de coopération à caractère éducatif leur tiennent à cœur.
L'abandon scolaire en cause
Le projet consistera à construire un complexe adapté qui offre les conditions nécessaires à la réussite de l'élève car la problématique de l'abandon scolaire se pose crûment en Tunisie. « Plus de 25% des 18-25 ans n'ont pas de diplômes en Tunisie. Ils ne vont pas devenir producteurs et de ce fait ils ne généreront pas d'impôts», s'inquiète une responsable au sein du ministère de l'Education nationale. Des actions sur la prévention contre le décrochage scolaire sont recommandées afin d'écouter et d'accompagner les jeunes à terminer leurs études. M Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, s'insurge : « Sur deux millions d'élèves en Tunisie, 100.000 abandonnent leurs études. Ce qui est cinq fois plus élevé qu'en France sur la base du nombre d'élèves inscrits dans l'Hexagone», selon M. Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, qui affirme : « Elle concrétise une des réformes que le ministère s'engage face à l'abandon scolaire. Le programme est important car de là, une nouvelle vie et chance sont possibles. » Quitter l'école n'est pas un drame. Il faut prouver aux jeunes qu'ils ne sont pas seuls et qu'il y a une politique et un système alternatif qui va les aider à surmonter les difficultés. L'abandon est une conséquence de l'échec du système scolaire tunisien. M Hatem Ben Salem reprend le fil des idées: « C'est une lueur d'espoir qui se profile à l'horizon. Ce système est accablé par toutes sortes d'extrémismes. Un dortoir à Kairouan a été brûlé. Une jeunesse éduquée est en construction. Le droit au respect s'impose pour eux. On imagine dès lors une école ouverte qui accepte tous les élèves, une école de la liberté selon leurs desiderata. »
Ces enfants, on va leur donner une autre chance. Un enfant qui quitte l'école est meurtri à l'intérieur. Les adolescents âgés de 10 à 19 ans sont fragilisés.
Pour chaque enfant, une seconde chance
M. Ben Salem résume les enjeux de ce projet d'école spéciale. Cette jeunesse a droit à plus d'égard, pour que les jeunes reprennent espoir en leur pays et son système. L'école de la seconde chance est ouverte à tous. Le potentiel des élèves est important. Cette expérience pilote devrait constituer un pas vers la généralisation de ce projet à d'autres villes et régions défavorisées de Tunisie. A l'instar de Kasserine ou Jendouba. Elle acceptera tous les cas quels que soient leur origine scolaire, leur niveau social ou les idées qu'ils portent. On ne les obligera d'aucune sorte. On leur laissera le libre choix. De nombreuses activités extrascolaires peuvent les amener à s'affirmer davantage au-delà de l'école. Faire du sport, de la musique, apprendre un métier, une nouvelle langue, s'exercer aux mathématiques deviendront possibles dans cette école. Pour avoir de nouveau de l'espoir dans leur future vie professionnelle.
Une cartographie remise sur place permet de relever les inégalités en matière d'accès à l'école ou l'abandon scolaire de façon caractérisée selon la région de provenance. Les régions du centre-ouest et du nord-ouest sont les plus frappées, de façon aiguë par le phénomène du décrochage scolaire avec des taux de 4 à 8% d'enfants non scolarisés.


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