Bizerte a été le théâtre d'un nouvel assaut de la part d'un groupe salafiste qui a fait irruption à la Maison de jeunes de la cité, tout juste après la rupture du jeune. Khaled Boujemma, président de l'association organisatrice de la manifestation ‘'Journée internationale al-Aqsa'', a été appelé à la rescousse par les membres de son association à la maison de jeunes de Bizerte, et à son arrivé il eut droit lui aussi à une bonne « raclée » de la part d'un groupe apparenté au courant salafiste venu imposer leur loi. Son collègue Mongi Tayechi, a eu moins de chance. Il a été frappé à la tête et transporté à l'hôpital, avec une blessure nécessitant environ 16 points de suture. A son passage, tel un ouragan, le groupe salafiste a par ailleurs saccagé tout ce qui lui est tombé sous la main à savoir des instruments de musique de valeur. Intervenant sur les ondes de MosaïqueFM, Béchir Ben Chérifia, le secrétaire général de la section de ligue des droits de l'homme, a déclaré que les autorités présentes sur place ont attendu environ 1 heure avant d'intervenir et disperser le groupe en ayant recours à du gaz lacrymogène Notons que cette soirée entrant dans le cadre de la clôture de la 2ème édition du festival d'al-Aqsa à Bizerte, à laquelle devaient prendre part des personnalités palestiniennes et libanaises dont le doyen des prisonniers libanais, Samir Qontar, n'a pas pu se dérouler. Selon Mehdi Ben Gharbia, élu du bloc démocratique à l'Assemblée nationale constituante, le groupe salafiste qui s'est introduit à la maison de la jeunesse de Bizerte a cru que le spectacle de clôture serait "chiite".