Notre confrère leaders vient de publier dans son dernier numéro un article signé par le Professeur Fayçal Hentati, chef du service ne Neurologie de Tunis et chercheur en biologie moléculaire intitulé « Peut-on encore sauver la neurologie tunisienne ? ». Cet article est un cri de détresse face à la dégradation alarmante de cette discipline face au chaos que connait la santé publique et qui n'est pas étranger aux Tunisiens. Une dégradation résultant d'une vision étriqué de la santé publique et qui a favorisé une médecine à deux vitesses, l'hôpital pour les pauvres et la clinique pour les riches. Mais ce que les Tunisiens ignorent c'est justement le contenu de cet article explosif qui fait l'autopsie d'un système de formation basé sur la fraude et la manipulation avec la complicité même des membres du jury et dont le professeur Hentati vient de révéler. Cette pratique a bien entendu, favorisé des non compétents et pénaliser les compétents car non pistonnés ou n'appartenant pas au cercle fermé des initiés. Le j'accuse du Professeur Hentati médecin personnel notamment d'Arafat ne date pas d'aujourd'hui car toute sa carrière est un combat pour sauver la neurologie tout en gardant vivace la flamme du père fondateur de cette discipline en Tunisie : Le professeur Mongi Ben Hamida dont les résultats de recherche ont inscrit en lettre d'or le nom de la Tunisie dans les anales de la medecine universelle. Le 3 décembre 2007, le Professeur Fayçal Hentati, a déjà envoyé une correspondance au ministre de la sante publique de l'époque pour attirer son attention sur les conditions de déroulement des concours hospitalo-universitaires caractérisées selon lui par l'absence flagrante de transparence et d'équité .Cette correspondance, comme tant d'autres est restée bien entendu lettre morte. Son contenu reste actuel et représente un témoignage du délabrement du secteur hospitalo-universitaire durant cette époque, un prélude à la révolution. Sans inciter à la chasse aux sorcières, revenir sur notre propre histoire et préciser les errements du passé est une condition nécessaire pour bâtir un avenir digne. Ouvrir le dossier de la santé publique est une condition sine qua none pour toute politique visant à asseoir un système de santé performant et efficace, à même de retenir les compétences qui migrent de plus en plus vers le privé et vers l'étranger et qui consacre le droit de chaque citoyen à des soins de qualité dans le respect absolu de la personnes humaines. « Ekbess », la campagne des jeunes militants d'Ennahdha devra inclure cette affaire parmi ses revendications. Idem pour tous les militants des autres partis car il s'agit de la Tunisie et de la santé de tous les Tunisiens. Ne revenons pas en arrière. Ci-joint une copie de la lettre :