Tarak Ben Ammar est le nouveau propriétaire de la chaîne ONTV en Egypte. Les tractations faisaient leurs cours il y a quelques jours avant que l'information ne devienne officielle mercredi 05 décembre 2012. On le sait, Tarak Ben Ammar est un illustre producteur de cinéma et un investisseur dans les médias, déjà propriétaire de 25 % dans la société de Nessma TV. C'est pourqou, d'emblée, plusieurs questions se posent : Que compte faire le nouveau patron d'ONTV ? Est-ce vrai qu'il veut en faire une chaîne panarabe ? Quelles relations de complémentarité ou d'émulation peut-on envisager entre la chaîne en Egypte et celle, maghrébine, en Tunisie ? Quelle part de participation prendraient les artistes, les techniciens et les gestionnaires maghrébins, et surtout tunisiens, dans cette chaîne appelée à se rénover et à se renouveler, pour être au diapason des changements que connaît la région méditerranéenne ? Tarak Ben ammar a été, jeudi 06 décembre sur le plateau des infos de 19 heures 45 de Nessma TV présentées par Elyess Gharbi (repris à 20 heures 45). En voici une synthèse : Pour Tarak Ben Ammar, l'Egypte a toujours constitué un rêve pour lui comme pour la plupart des Tunisiens : sa musique, ses films, son peuple. Lui, qui a suivi de près la chaîne, depuis trois ans, a su apprécier sa ligne éditoriale indépendante et sa marche vers la liberté de l'expression et de l'information, même du temps de Moubarak. C'est donc un respect réciproque entre moi et mon ami Naguib Sawiris qui a fait le reste de ce contrat. Il est donc impossible d'envisager un changement de ligne éditoriale et c'est sur cette base que mes amis d'Egypte m'ont accepté. Ils ont une idée de mes positions avant et après Ben Ali. Avec Nabil Karoui, nous sommes restés libres et indépendants des partis et des banques. Ainsi, Nessma et surtout les jeunes de Nessma doivent être rassurés. Ils sont d'ailleurs à féliciter pour les sacrifices endurés pendant la révolution tunisienne. Nessma est toujours dans mon cœur et il ne peut y avoir qu'une relation de complémentarité et d'échanges pour constituer une seule famille. Voyez l'exemple de Murdok à ce propos. Nessma m'a donné l'amour des chaînes TV, moi le producteur de cinéma.. Il y en aura d'autres, nous sommes déjà sur les projets de Nessma-France et Nessma-Maroc. Il y a deux jours, Nabil Karoui était avec nous à Paris pour le travail sur Nessma-France et son busness plan et avant le mois de Ramadhan, en tout cas avant les prochaines élections tunisiennes, Nessma-France démarrera et sera appelée à jouer un rôle important dans les prochaines élections françaises, étant donné le nombre important de musulmans vivant dans ce pays. T. Ben Ammar promet de militer pour un projet médiatique, artistique et culturel panarabe en offrant toutes les possibilités de mobilités des gens et de transfet des compétences, surtout entre l'Egypte et la Tunisie, deux pays d'avant-poste et d'initiative. Les propos de T. Ben Ammar ont été appuyés par le témoignage du milliardaire égyptien Naguib Sawiris qui a souligné l'extrême concordance des vues entre lui et son ami tnisien, tous deux habités par ce projet culturel global et qui fini sur la note pétique de Chebbi : « Quand un peuple veut vivre, le destin ne peut qu'y consentir ». Pour conclure, T. Ben Ammar a tenu à annoncer les premières mesures qui conforteront cet échange et cette complémentarité : la nomination de Nabil Karoui comme membre du conseil d'administration d'ONTV et celle de Néjib Sawaris dans celui de Nessma. Bonne chance à de tels projets qui peuvent s'avérer plus concluants que plusieurs propositions politiques finissant souvent dans la moisissure des tiroirs d'archives.