Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a réitéré la considération que la Tunisie témoigne à la Turquie pour l'aide économique qu'elle n'a cessé d'apporter au pays en cette phase délicate de son histoire. S'exprimant, mercredi, à la Grande assemblée nationale de Turquie (Parlement turc), Marzouki a déclaré que « la Révolution tunisienne a ouvert grandes les portes au déclenchement du Printemps arabe » qui, a-t-il dit, place les régimes arabes face à un seul choix : La réforme ou le départ. Il a estimé que le Printemps arabe est à la fois porteur de grandes promesses démocratiques, de progrès social et de rapprochement entre les pays arabes, mais pose aussi de grands défis et menaces. Marzouki a, dans ce sens énuméré 4 principaux défis qui consistent, selon lui, en l'instauration de bases solides pour un régime politique alternatif. Il a soulevé, aussi, l'impératif de contrecarrer les forces contre-révolutionnaires et de lutter contre le terrorisme des groupes religieux extrémistes, outre l'urgence de traiter les facteurs socio- économiques à l'origine de la révolution. Il a affirmé que la Tunisie est à pied d'œuvre pour relever ces défis. Marzouki s'est félicité, dans la foulée, du large consensus trouvé autour de la nouvelle constitution et des instances indépendantes des médias, de la magistrature et des élections. Marzouki a, par ailleurs, indiqué que le calendrier des élections sera bientôt fin prêt. Les élections, a-t-il ajouté, devraient se tenir vers la fin de l'année en cours, de manière à mettre fin à la phase de transition.