L'homme d'affaires tunisien Khaled Kobbi, a comparu le Jeudi 13 Juin devant la Chambre criminelle auprès de la Cour d'Appel de Tunis en compagnie de l'ancien gouverneur de Ben Arous (en état de liberté), Faïez Ayed, dans une affaire de corruption et de préjudices à l'administration, délits relevant des articles 96 et 32 du Code pénal, tandis que le président déchu était jugé en contumace. A rappeler que K. Kobbi avait été condamné par le tribunal de 1ère instance à 2 ans de prison et à une amende de 7 milliards, Faïez Ayed avait écopé d'un non-lieu, quant à Ben Ali il avait été condamné à 5 ans de prison et à une amende de 7 milliards également. Interrogé hier par la cour, Kobbi a maintenu ses dires en insistant sur le fait qu'il est innocent et qu'il n'a jamais bénéficié d'aucune faveur de la part de Ben Ali au dépens des autres entrepreneurs. Toutefois, il a affirmé avoir financé les deux campagnes électorales de 2004 et 2009, à raison de 200 mille dinars pour la première et 500 mille dinars pour la seconde, comme tous les entrepreneurs et les hommes d'affaires, précisant qu'un haut responsable du palais présidentiel avait reçu cet argent. Pour Leila Ben Ali, Kobbi a affirmé aussi qu'il ne la connaissait pas personnellement, mais qu'on lui avait demandé de lui construire 6 appartements et un étage à l'école de Carthage, pour la somme de 8 milliards, qu'il n'a jamais reçu d'ailleurs et qu'il avait déposé une plainte à ce sujet. D'autre-part, l'homme d'affaires a déclaré qu'au sujet de Sayda Agrebi, elle le contactait souvent pour lui demander des ''aides'' pour certains adhérents de son association, auxquels il avait remis des sommes d'argents, tout en affirmant qu'il avait construit le siège de l'association BASMA, présidée par Leila Ben Ali, croyant bien faire pour les malades et les nécessiteux. Après les plaidoiries et les délibérations, la cour a confirmé le jugement prononcé en instance.