L'attaque terroriste contre le domicile du ministre tunisien de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou, survenue dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mai à Kasserine, a fait l'objet de plusieurs articles publiés dans la presse internationale. France 24 fait remarquer que le groupe islamiste Ansar Acharia est soupçonné d'être derrière cette attaque. « Kasserine est située au pied du Mont Chaambi, un massif à la frontière algérienne où l'armée pourchasse, depuis décembre 2012, un groupe accusé de liens avec Al-Qaïda. Ansar al Charia n'a toujours pas été neutralisé malgré des bombardements aériens réguliers et des opérations au sol. Les autorités tunisiennes redoutent que le groupe, inscrit en janvier sur la liste des organisations considérées comme terroristes par les Etats-Unis, profite de l'instabilité en Libye voisine pour étendre son influence. Les islamistes sont notamment bien implantés en Cyrénaïque », indique le site de France 24. En citant des habitants de la région de Kasserine, FranceTv info souligne que « Les assaillants, encagoulés, circulaient à bord d'un pick-up » avant de mener cette attaque qui a laissé 4 victimes policières chargées de surveiller le domicile de Ben Jeddou. Un autre agent a été blessé. Ce que vit la Tunisie cette année, selon le quotidien français « Le Monde », n'est qu'une continuation des évènements de « l'année noire 2013 ». Pendant cette année, la Tunisie a connu « deux assassinats politiques et des violences contre les forces de l'ordre, toutes attribuées à la mouvance djihadiste qui a pris l'essor après la révolution de 2011 ». Selon le Quotidien chinois Shanghai Daily, avant ces évènements, des affrontements ont lieu en dehors de la cour de première instance de Kasserine entre des agents de la garde nationale et des activistes de la société civile. Le gouvernement islamiste d'Ennahdha a souvent essayé d'engager les radicaux d'Ansar Acharia dans un dialogue politiques, mais ces fondamentalistes ont rejeté les principes de la démocratie, rapporte le New York Times en citant l'ex ministre de la justice transitionnelle Samir Dilou. Le journal américain affirme que la charité et la prêche ont été le véhicule à travers lequel les djihadistes ont recruté des jeunes tunisiens. L'agence de presse espagnole EFE explique que les assaillants ont utilisé des Klashinkovs lors de cette attaque meurtrière, décrite par l'agence comme « terroriste ».