Le second tour de la présidentielle pourrait avoir lieu le 14 Décembre prochain, après l'intervention pressée et pressante du Président du mouvement Ennahdha sur le Président provisoire et candidat à sa propre succession pour qu'il retire les recours déposés auprès du Tribunal administratif et renonce à la demande de formation du gouvernement adressée au président du parti ayant remporté le plus grand nombre de sièges à la chambre des députés. Selon certains commentateurs, les manoeuvres de M. Marzouki s'inscrivent dans une stratégie étudiée de provocation, fomentation d'un état de crise et recul stratégique. Dans son esprit et celui de son équipe, cette monnaie peut s'avérer payante à l'arrivée. Elle aura au moins servi, de façon tacite mais assez convaincante pour le commun des électeurs, la conclusion définitive du contrat conclu entre Ennahdha et Marzouki, pour le mailleur et pour le pire. D'autres observateurs soulignent que le président provisoire n'a pas répondu à la sollicitation des parrains du Dialogue national et qu'il s'est plié à la pression du cheikh Rached Ghannouchi. Pourvu que l'intérêt du pays demeure l'essentiel de tout autre intérêt et au-dessus de toute stratégie! Il faudrait cependant s'attendre à ce que le second tour ait lieu le plutôt le 21 décembre. C'est plus probable.